66 % des officines appliqueraient le libre accès

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Publié le 26 avril 2008
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Pierre Fabre a mené une enquête auprès de 500 officines pour connaître leur opinion sur le libre accès. Les résultats indiquent que 66 % des pharmaciens interrogés comptent appliquer la prochaine mesure gouvernementale. Mais en prenant bien soin d’être sélectifs entre les nombreux produits éligibles. Question de sécurité. « La majorité des officinaux sonne en effet l’alerte quant aux dangers de certains produits comme l’aspirine », indique Olivier Rafin-Pieri, directeur merchandising.

L’espace pour présenter l’OTC devant le comptoir est insuffisant dans 56 % des cas. Faut-il alors sacrifier des produits déjà présents ? Les officinaux sont catégoriques : « 71 % d’entre eux refusent de délaisser certaines marques qui ont réussi à capter une clientèle fidèle », précise le représentant de Pierre Fabre.

Alors comment amorcer le virage du libre accès ? En songeant d’abord que « la clientèle d’une pharmacie est surtout féminine et droitière. C’est pourquoi les achats d’impulsion sont plus sensibles pour des produits situés à la droite du client ». Ensuite, en refusant de faire des concessions sur certains segments porteurs, au premier rang desquels figurent la phytothérapie, un marché en plein essor, et l’hygiène, qui subit de plein fouet la concurrence de la grande distribution.

Trois scénari pour trois tailles d’officines

Les laboratoires Pierre Fabre envisagent trois scénari :

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– Pour une petite officine, il est illusoire de constituer une étagère de produits OTC. Mieux vaut mettre en évidence, derrière le comptoir, l’automédication, clairement identifiée comme telle, puis présenter quelques produits d’appel en libre-service, sur une gondole, au milieu de l’officine.

– Pour une pharmacie de taille moyenne (environ 80 mètres carrés), l’industriel conseille de mettre en avant l’OTC au milieu de l’espace.

– Pour une pharmacie de plus grande taille, il pourrait être pertinent de présenter une étagère de produits OTC, après la zone chaude, à proximité des comptoirs. « Si l’OTC est en zone chaude, vers la porte d’entrée, vous risquez de mettre en péril les autres familles de produits », assure Olivier Rafin-Pieri.