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« Quand il y a du rôti de bœuf en promotion… »
Par Pascal Ambrosi, Jean-Luc Decaestecker, Jean-Philippe Dejean, Dominique Fonsèque-Nathan, Olivier Jacquinot, Myriem Lahidely, Anny Letestu, Jean-Jacques Talpin, Michèle Thomas, Frédéric Thual et Serge Trouillet
Il ne faut pas se leurrer, la locomotive de l’activité, c’est l’hypermarché. » Installé depuis dix ans dans la galerie de l’hypermarché Géant à la Chapelle-sur-Erdre, à la périphérie de Nantes, Alain Sternchuss est ravi de son choix, même si les contraintes sont plus nombreuses que les avantages. Venu de l’univers de la distribution, cet ex-directeur directeur régional de l’OCP a volontairement repris une officine transférée cinq ans auparavant dans ce centre commercial. « Le premier avantage, c’est la fréquentation. Dans une période où la pharmacie souffre de la régulation des dépenses de santé et de la baisse des volumes, l’attractivité de l’hyper compense les flux. L’autre intérêt majeur de ce type d’exercice, c’est la diversité de clientèle. Nous sommes la première rue du canton, se plaît-il à dire. Le passage représente 25 % de l’activité. Nous avons un vrai rôle de conseil à jouer contrairement à une officine rurale qui fonctionne exclusivement avec une population d’habitués. » Mais être en galerie marchande impose, en revanche, de nombreuses contraintes, fixées par les baux et le règlement intérieur. L’amplitude horaire – ici de 9 h à 20 h – entraîne des frais de personnel plus élevés. « Nous participons aux frais d’extension, de rénovation, d’animation, et à l’éclairage, à la sécurité… Et le loyer est élevé, parfois – ce qui n’est pas le cas ici – indexé sur le chiffre d’affaires. La réglementation est plus stricte pour les risques d’incendie et l’accueil des handicapés », égrène le titulaire. Globalement, ces diverses opérations majoreraient les frais généraux de 20 % pour une officine dont le chiffre d’affaires s’élève à 2,7 millions d’euros. Implantée sur 200 m2 dans une galerie de proximité comprenant une vingtaine de boutiques, la pharmacie Viv’Erdre est, a priori, à l’abri de l’arrivée d’une parapharmacie maison, comme cela est le cas dans les grandes galeries marchandes (Atlantis, Paridis, Grand Val…) de l’agglomération nantaise. « Notre concurrence, ce sont les communes voisines. Alors, ici, nous avons intérêt à ce que l’hyper marche bien. On le constate quand les journaux annoncent du rôti de bœuf en promotion : c’est l’affluence ! »
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