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Masques à moins de 0,10 € chez Leclerc : les groupements vont réagir… ou pas
En annonçant qu’il allait vendre dans ses magasins et drives la boite de 50 masques chirurgicaux à 4,95 €, Michel-Edouard Leclerc va entraîner des réactions en chaîne du côté des groupements de pharmacies. Même si ces derniers n’ont pas enregistré de baisse des ventes dans leurs officines. « Ce qu’il ne dit pas, c’est que ces masques sont de type I, avec une efficacité de filtration bactérienne > à 95 %, alors que nous vendons dans nos pharmacies des masques de type IIR qui ont, eux, une efficacité > à 98 % », souligne David Abenhaim, le président de Pharmabest qui s’apprête toutefois à réagir.
« Après avoir challengé nos fournisseurs, nous devrions être en mesure dans les semaines qui viennent de proposer la boîte de 50 masques autour de 6,90 €, car il n’est pas question de rogner sur la qualité et notre mission de santé publique pour nous aligner sur les prix de Leclerc. » Même son de cloche chez Well&Well. « Aujourd’hui, dans nos 300 officines, la boîte en MDD est vendue 14,90 €. Nous sommes donc en train de sourcer activement afin de pouvoir la proposer entre 7,90 € et 9,90 € » annonce Didier Maarek, le président. Du côté de Pharmacie Référence Groupe, on se refuse aussi à entrer dans la guerre des prix imposée par la GMS. « Aujourd’hui, nos boîtes sont vendues 8 €. Nous n’allons donc pas bouger pour gagner les quelques centimes de différence qui se justifient par le conseil du pharmacien », assure Lucien Bennatan, son président.
Parmi les groupements que nous avons interrogés, Lafayette Conseil est le seul à défier Leclerc, les pharmaciens qui s’approvisionnent actuellement ayant la possibilité de vendre la boîte de 50 masques de type IIR à 4,50 €. Pascal Fontaine, le directeur commercial, revendique toutefois une différence notable avec les effets d’annonce du patron de l’enseigne de GMS. « Chez nous, les masques ne sont pas un produit d’appel pour essayer de capter des marchés avec une opération qui concerne au final des quantités assez limitées. Nous sommes en phase avec nos valeurs, qui consistent à rendre la santé accessible à tous. » A ce prix, la marge pour le pharmacien est réduite à sa plus simple expression. Une position assumée par l’enseigne. « Pour nous, il n’est pas question de faire de la rentabilité sur le dos des clients pour un produit qui s’est imposé dans leur quotidien », conclut Pascal Fontaine.
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