Couru d’avance

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Publié le 10 avril 2010
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C’était couru d’avance. Leclerc a réactivé son site « se soigner moins cher » à la vitesse… de l’éclair. Il repart donc à la chasse aux médicaments, le couteau entre les dents. Courues d’avance, aussi, vos réactions à la lecture de l’entretien qu’il nous a accordé la semaine dernière. Agacées, résignées, combatives, épidermiques ou expéditives, elles disent finalement toutes la même chose : ce métier, vous l’avez dans la peau. Comme me l’a si bien démontré l’un d’entre vous. Gros chiffre d’affaires, petite surface de vente, la soixantaine tonique et une seule phrase pour tout résumer : « Depuis le début, je n’ai rien perdu de mon amour de ce travail, j’aime mes clients et j’en suis aimé ». De sa Vendée natale, il se reconnaîtra. Et les super, hyper, mégamarchés peuvent toujours aller se rhabiller dans leurs cabines d’essayage. Leurs promos à gogo, leurs packs de « quarante-douze » unités, leurs kilomètres de rayons où personne n’est jamais là quand on en a besoin. Tout cela n’arrive pas à la cheville de ce qui ne se mesure pas au nombre de points cadeaux attribués en fonction d’un ticket de caisse long comme une bande Nylex : le lien, allez osons le mot, affectif qui vous unit à vos patients. En ce sens, le projet de Roselyne Bachelot de légaliser la vente de médicaments sur Internet est risqué à plus d’un titre. Sauf à imaginer un conseil personnalisé par webcams interposées ?

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