Concurrence : Vingt nouvelles paras Leclerc d’ici 2007

Réservé aux abonnés
Publié le 24 juin 2006
Mettre en favori

Un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros en 2005 à + 10 %, 29 % de marge, 200 à 220 m2 de surface de vente, essentiellement à proximité d’une ville de moins de 30 000 habitants, une clientèle à 78 % féminine, un panier moyen de 20,17 Euro(s) (à + 4,8 %), 4 à 6 000 références de 70 laboratoires, des prix inférieurs de 15 à 20 % à ceux pratiqués en officine et – 10 % par rapport aux enseignes de para de centre-ville. Tel est le profil moyen des 91 parapharmacies Leclerc françaises (leur nombre a doublé en cinq ans), totalisant 102 MEuro(s) de CA pour 5 millions de clients, a annoncé la semaine dernière Michel-Edouard Leclerc. Il a également annoncé l’ouverture de dix nouvelles parapharmacies d’ici la fin de l’année*. Une dizaine de projets existent aussi pour 2007.

« C’est un concept qui marche très fort », a exposé Michel-Edouard Leclerc en préambule de son discours. Un concept arraché de haute lutte en 1988 après moult combats, de multiples procès gagnés et perdus. « Ce qui est toujours le cas aujourd’hui, notamment en matière de compléments alimentaires où la jurisprudence est tout sauf certaine. »

Avec 24 % du marché, les centres de parapharmacie Leclerc caracolent en tête du secteur devant Carrefour et Auchan. En matière d’offre, Leclerc dit faire le forcing pour développer la phytothérapie, la diététique, les compléments alimentaires, l’aromathérapie (29 % du CA)… « Ce marché répond aux nécessités d’économies pour la Sécurité sociale, avec les déremboursements… », a justifié Michel-Edouard Leclerc. Sur ces segments, c’est Monoprix qui présente, selon lui, la plus forte concurrence en matière d’offre.

« Les jeunes pharmaciens sont plus dynamiques. »

Si Michel-Edouard Leclerc continue de stigmatiser l’opposition de l’ordre des pharmaciens, il ne semble guère s’en émouvoir : « Il n’y a plus de lobbies antiparapharmacie, commente-t-il. On n’est plus dans ce climat. Il fut un temps où nous étions le diable. Désormais nous sommes des concurrents […]. Les jeunes pharmaciens, plus gestionnaires et plus dynamiques, font du chiffre avec la parapharmacie là où leurs aînés faisaient du gras, mais les officines sont trop petites. Les plus agressives nous aident à libérer notre énergie en matière de prix. »

« Je dis à ma fille, qui fait pharmacie, que les pharmaciens ont une culture technique mais pas assez commerciale », commente Michel Buchard, responsable du développement des parapharmacies Leclerc dans l’Hexagone. Lequel pousse un maximum de Centres Leclerc à ouvrir des parapharmacies, « valorisantes en termes de marge et d’image ».

Publicité

* A Wattrelos (59), Civrieux-d’Azergues (69), Cran-Gevrier (74), Yvetot (76), Rodez (12), Toulon (83), Massy (91), L’Aigle (61), Sézanne (51), Fleury-les-Aubrais (45).