ce que vous en pensez

DOMINIQUE PIOT, Paris

Je l’ai fait sans enthousiasme, plutôt contrainte et forcée. L’exemple des grandes surfaces a démontré l’inutilité de l’accès permanent pour faire baisser les prix. Dans mon officine, les patients ne recherchent pas le libre-service mais les prix, sur lesquels d’ailleurs nous sommes régulièrement questionnés. Ma première offre est composée de vitamines et de médicaments contre l’allergie et pour la digestion. Je relève des aberrations dans la liste autorisée : on peut exposer Spedifen 400 mg, mais pas le dosage à 200 mg…

FRÉDÉRIC DÉVINEAU, Nantes (Loire-Atlantique)

Je ne suis pas persuadé du bien-fondé de la mesure et suis dubitatif sur les économies qu’elle peut apporter à la Sécurité sociale. La baisse sur les prix se limitera, elle, aux références les plus connues mais, pour les autres, c’est l’inverse qui risque de se produire. Le client habitué prendra directement le produit en rayon et ira à la caisse. Dans ces conditions, le conseil simple ou associé sera difficile. Le panier moyen à TVA 5,5 % risque donc de baisser. Enfin, il sera difficile de contrôler toutes les ventes du libre accès, même en étant consciencieux.

GUY MARTET, Chennevières-sur-Marne (Val-de-Marne)

Nos résultats sont bons sur notre colonne de produits Humex. Le libre accès peut donc pousser les ventes. Le recul est pour l’instant insuffisant pour le confirmer. Je ne voulais pas être en retrait par rapport à ce courant et les gens aiment se servir seuls quand ils connaissent les produits, sinon ils posent des questions pour savoir s’ils correspondent à leurs besoins. Au passage en caisse, nous vérifions que les produits sont adaptés à la personne et délivrons des informations complémentaires sur les posologies. Le conseil n’est pas annulé mais son maintien demandera plus de vigilance pour l’équipe.

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