Une vitrine sur le Net

Surtout, ne dites pas que mon officine est sur Internet, les confrères feraient des histoires. » Sur achat-ville.com, la plus grande galerie marchande virtuelle de France (267 000 commerces recensés), trois pharmacies ont levé le rideau. Pourtant, comme l’affirme cette titulaire qui veut rester anonyme : « Ce dispositif est formidable pour commencer sur Internet ! » De fait, le concept achat–ville, imaginé en 1999 par la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble et désormais adopté par 33 CCI, permet d’être présent sur le Net, voire de pratiquer l’e-commerce.

« Lorsqu’une CCI entre dans ce dispositif, une plateforme à son nom est créée, explique Philippe Moreau, élu à la CCI de Grenoble et président d’achat-ville.com. Dès lors, tous les ressortissants de la CCI figurent dans un annuaire ». Cela constitue le niveau 1, totalement gratuit.

10 pages pour 15 Euro(s)par mois

Dans le même temps, la CCI propose à ces commerçants de se former avec trois modules, de la simple initiation à l’aspect juridique de la vente à distance et la sécurisation des paiements. Le niveau 2 d’achat-ville est la vitrine, où le commerçant dispose de 10 pages pour 15 euros par mois. Le niveau 3, la vitrine enrichie (50 pages, 30 euros par mois) que le commerçant peut modifier à tout moment, permet aussi de faire du e-commerce.

Les trois officines présentes dans le dispositif s’accordent sur l’intérêt de cette deuxième vitrine. Deux pratiquent d’ailleurs la vente en ligne. « Je vends en ligne sur toute la France mais pas sur mon département, s’amuse une pharmacienne qui distribue une marque de cosmétiques peu courante. Mais avec une quinzaine de ventes mensuelles, le volume n’est pas suffisant pour que cela soit très rentable ». Un bon début, en tout cas.