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Redoutez-vous l’assouplissement des règles de la vente en ligne de médicaments ?
OUI
Pierre Mollet, titulaire d’une pharmacie de quartier à Montpellier (Hérault), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Coopérative Apis ; syndicat : FSPF.

Franchement, je n’ai pas suivi l’actualité à ce sujet. Mais si les médicaments sont davantage disponibles sur Internet, alors oui, je serai inquiet pour la vie des patients. Lorsque je vois comment certaines personnes les utilisent… Je peux citer l’exemple d’une femme qui prenait un médicament parce que sa copine le lui avait recommandé alors qu’elles n’avaient pas la même affection ! Alors assouplir la vente en ligne de médicaments, cela ne serait pas une bonne nouvelle ! Beaucoup de produits de santé sont déjà passés dans la grande distribution dans le plus grand silence.
Pour ce qui est de l’aspect concurrentiel, la vente en ligne, je ne la crains pas. Mon officine est une pharmacie de quartier. Je suis un professionnel du médicament et je réponds aux besoins des patients.
OUI
Matthieu Penot, titulaire en milieu semi-rural à Rilhac-Rancon (Haute-Vienne), emploie 13 salariés dont 3 adjoints. Groupement : Ca2+ Pharma ; syndicat : FSPF.

Cela dépend du modèle de santé que nous voulons avoir. Certaines pharmacies seront intéressées par cette rentabilité, mais que vont faire celles, comme la mienne, nichées au fin fond de la campagne ? L’e-commerce de médicaments ne va pas intéresser le patient de 85 ans qui n’a pas Internet ! Cela va finalement apporter quoi de plus aux patients à part le service de livraison à domicile ? Il n’y aura aucune relation humaine, aucun contact. J’ai effectué des études de pharmacie pour délivrer des médicaments et du conseil. Assouplir les règles de vente en ligne, c’est une bêtise et cela m’inquiète pour la profession et pour les patients.
NON
Isabelle Guignard, titulaire d’une pharmacie de quartier à Rochefort (Charente-Maritime), emploie 4 salariés dont 1 adjoint. Groupement : P&P ; syndicat : FSPF.

Je ne suis pas spécialement inquiète par un assouplissement de la vente en ligne de médicaments. De toute façon, les gens en achètent déjà sur des sites de pharmacie. La digitalisation ne me fait pas peur, même si je ne vends pas sur Internet. C’est l’évolution de la société. Quant à une concurrence accrue pour les officines, je n’y crois pas. Cela sera une concurrence pour ceux qui vendent déjà en ligne. Ensuite, ce n’est pas parce que les règles seront plus souples que ça fonctionnera. Mes patients ne me parlent pas du tout de ce sujet. Ils viennent chercher leurs traitements et le conseil. Lorsqu’on est un bon professionnel, on ne craint pas la concurrence.
Oui 76,2 %
Non 16,3 %
Ne se prononce pas 7,5 %
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