Pharmagest Interactive revoit ses résultats à la baisse

Bien que le vote des lecteurs du Journal des finances ait désigné Pharmagest Interactive comme la « Meilleure introduction sur le nouveau marché » pour la période de référence du 1er août 2000 au 31 juillet 2001, la publication des résultats a révélé que la société n’avait pas atteint ses objectifs en termes de chiffre d’affaires. L’engagement de 238 MF de CA sur l’année 2001 est estimé à 170,5 MF, soit un déficit de 28,5 %. Les prévisions hautes pour 2002 étaient de 324 MF, elles sont aujourd’hui révisées à 236 MF. Dans le même temps le prix unitaire de l’action passait de 21,5 à 10 euros.

Une situation qui s’explique par le retard de lancement du LGPI (Logiciel de gestion à portail intégré) qui devait s’effectuer sur 2001 et qui, de fait, a paralysé l’activité e-business de la société au lieu de jouer le rôle de levier escompté. On constate cependant que l’activité logiciel a également baissé entre le premier semestre 2000 et le premier semestre 2001 (- 6 MF). La nette baisse de l’activité traditionnelle de Pharmagest peut s’expliquer par l’effet d’attente induit par les promesses de lancement proche du LGPI, mais aussi par l’estompement progressif de l’effet booster du passage à l’an 2000. Des résultats qui se sont traduits par le départ de deux membres du directoire : Vincent Ponnelle, directeur technique, et Jean-Marc Jouannet, directeur administratif et qualité.

L’implantation du LGPI devrait s’effectuer sur 2002 et s’appuyer sur le système de financement des solutions informatiques inauguré en 1997 qui implique un renouvellement du matériel tous les 30 mois. Le rythme devrait être ensuite de 1 000 à 1 200 officines par an dans l’hypothèse d’un accueil favorable. Le succès du LGPI reste cependant incertain, la tendance étant plutôt au sein des SSII à une intégration globale de l’Internet qu’à une intégration filtrée par un portail. Seul l’avenir permettra de valider définitivement le concept.