Les pharmaciens versent dans la VPC de médicaments

Conscients qu’ils n’obtiendront pas de sitôt l’interdiction de la vente de médicaments par Internet et des dépôts d’ordonnances et de médicaments (« pick-up ») dans les drogueries, les pharmaciens allemands changent leur fusil d’épaule. Près de 20 % des 450 titulaires hambourgeois ont accepté de coopérer avec le géant de la vente par correspondance Otto Versand, l’équivalent allemand des Trois Suisses ou de La Redoute. Cette société, qui a son siège à Hambourg, vient en effet de se lancer dans la vente de médicaments par correspondance. Elle a dû pour cela se rapprocher des officines, la loi allemande n’autorisant la vente de médicaments qu’aux pharmaciens.

Exclusivité et publicité pour les pharmaciens

Otto Versand se refuse à livrer des détails sur ce partenariat toutefois toléré par l’Abda, la fédération des pharmaciens allemands, au nom de la liberté de l’exercice professionnel. Selon les informations parues dans la presse allemande, les pharmaciens doivent payer un droit d’entrée de 1 000 € par an pour se voir attribuer une zone de livraison et s’acquitter de 3 € par ordonnance ainsi que de 15 % du chiffre d’affaires réalisé en OTC. Ils sont par ailleurs tenus de réserver deux plages horaires par jour pour le portage à domicile, une fonction qu’ils exercent déjà actuellement pour leur propre compte.

En retour, Otto Versand leur promet l’exclusivité dans leur zone géographique et de la publicité dans ses catalogues, dans ses colis de médicaments ainsi que dans les revues des salles d’attentes de certains médecins.