Le business des sites

Plusieurs start-up se sont montées sur le Net pour servir d’intermédiaires entre les pharmaciens et les laboratoires qui font de la vente directe. Créées souvent ex nihilo – sauf Celtipharm, ancien laboratoire -, ces sociétés (Directmédica, Global Santé, PharNet) ont eu recours aux capitaux de multiples investisseurs. Des millions investis dans la réalisation technique du site, la mise en place d’une équipe, la communication et le lancement. Reste à passer à l’étape suivante : devenir rentable, un exercice pas toujours évident sur Internet.

Les sites ont mis en place un système de rémunération au pourcentage sur le volume de commandes réalisé via leur intermédiaire. Mais de plus en plus, ils offrent des services à valeur ajoutée et se font payer à la prestation : « ventes + espace de promotion sous forme de bandeau publicitaire + utilisation d’un service mailing pour informer les abonnés », voire même mise à disposition d’une équipe de commerciaux pour faire de la promotion dans les pharmacies. Aucun ne propose un accès payant, à l’exception de PharNet dont l’abonnement se monte à 200 francs par mois.

Ces sites servant d’intermédiaires entre les laboratoires et les pharmaciens, ils ne s’occupent donc pas de la facturation qui reste à la charge du laboratoire, ni de la livraison. Les laboratoires passent donc par le canal des dépositaires indépendants ou de leurs propres structures comme ils le font habituellement quand la commande est passée par les représentants. Les sites évitent ainsi l’écueil sur lequel ont chuté bon nombre de sites de commerce grand public qui promettaient des délais de livraisons rapides. Ici, ils ne promettent rien. Le délai de livraison varie donc d’un laboratoire à l’autre, de 48 heures pour certains à une semaine pour d’autres. Pour les grossistes, en revanche, pas de problème de délai : les commandes sont intégrées dans l’une des tournées quotidiennes assurées par leurs camionnettes de livraison.