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En ligne avec ses ambitions
Pour son lancement en septembre 2021, Pharmazon créait le buzz avec un plan média au ton osé. Plus d’un an après, où en est la plateforme e-commerce grand public, dont l’ambition est d’apporter aux pharmacies de proximité un chiffre d’affaires supplémentaire grâce à la vente en ligne ?
Les six premiers mois ont été balbutiants, mais les choses se sont accélérées dès que notre nom de domaine a été correctement référencé par les algorithmes de Google… Aujourd’hui, notre plateforme a séduit 903 pharmacies, reçoit 50 000 visiteurs par mois et enregistre 150 commandes par jour, pour un chiffre d’affaires moyen par officine de 683 € HT », affirme Audrey Lecoq, la fondatrice de Pharmazon, tout en reconnaissant volontiers que ces chiffres constituent une goutte d’eau dans l’océan du marché des pharmacies en ligne. Mais cette Tourangelle d’origine, qui a fondé en 2015 la structure de regroupement d’achat (SRA) Pharmazon, considère ces premiers indicateurs comme encourageants. « Nous avons également la satisfaction d’avoir un beau panier moyen à 39 €, avec 41 % des commandes réalisées en clic & collect dans les pharmacies, alors que les clients ont aussi la possibilité de se faire livrer à domicile ou en point relais », assure Audrey Lecoq, heureuse de voir que les pharmaciens aussi adhèrent à son modèle. « Lorsque nous avons démarré, nous avions 300 officines sur la plateforme. Ce chiffre a triplé et continue d’augmenter régulièrement grâce au bouche-à-oreille », assure-t-elle.
Le clic & collect : une stratégie gagnante.
L’analyse des statistiques de ventes recèle quelques surprises. « Le produit le plus vendu sur la plateforme est un autotest de dépistage sur le cannabis, confie Audrey Lecoq. D’une manière générale, les produits qui restent longtemps sur l’étagère, ou que l’on a du mal à trouver parce qu’ils sont un peu tabous, fonctionnent bien. Tout comme les compléments alimentaires, les protéines ou les dernières tendances ou innovations des laboratoires. » Depuis qu’elle teste la plateforme de Pharmazon, une titulaire installée dans le sud de la France a enregistré une douzaine de ventes sur des produits très hétérogènes : « Ma première commande, c’était un tube de vaseline à 2 € et un tube d’argile verte, lui aussi à 2 ou 3 €. J’ai également vendu des biberons ou des coussins d’allaitement à des mamans ; des gels douche BeauTerra d’origine naturelle, fabriqués en France mais encore peu référencés, alors que, moi, j’en ai plein en stock dans mon officine… ». Elle ajoute également que « la majorité des commandes sont livrées en clic & collect à des habitants du quartier qui ne sont pas clients de l’officine, et qui sont donc susceptibles de revenir. »
Pharmazon aux côtés des pharmacies françaises.
Lorsqu’on lui rappelle que les marketplaces de pharmacies sont interdites, Audrey Lecoq se montre rassurante. « Pharmazon se positionne comme le site des pharmacies, affirme-t-elle. Toutes les commandes sont affectées à l’officine choisie par le client, et celle-ci encaisse 100 % de la transaction. De notre côté, nous nous engageons à livrer les produits, qui sont toujours prélevés sur les stocks de notre centrale d’achat. Nous demandons simplement aux officines une participation de 49 € HT/mois pour gérer 100 % du site, du stock et de la logistique. Nous nous rémunérons en vendant le produit aux pharmaciens, exactement comme lorsqu’ils effectuent des commandes en BtoB via notre structure de regroupement d’achat (SRA), dont l’abonnement coûte 195 € HT/mois. » Pharmazon entend encore accélérer en 2023 : « Nous allons déployer l’année prochaine un plan média qui sera encore plus ambitieux que le premier, annonce Audrey Lecoq, et davantage centré sur la télévision, Google et les réseaux sociaux. »
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