Doctipharma : l’UDGPO veut faire payer la filiale de Lagardère

© L’UDGPO s’insurge contre la vente de médicaments vétérinaires sur le site de Doctipharma

Doctipharma : l’UDGPO veut faire payer la filiale de Lagardère

Publié le 15 septembre 2016
Par Stéphanie Bérard
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L’Union des groupements des pharmaciens d’officine (UDGPO) vient d’annoncer l’assignation de Doctipharma, filiale de Lagardère interactive, pour demander la liquidation de l’astreinte en cas de non respect du jugement qui avait tranché en sa faveur.

En juin dernier, le tribunal de commerce de Nanterre avait, en effet, interdit à Doctipharma, assigné par l’UDGPO, de vendre des médicaments en ligne. Or, le site Internet continuant de commercialiser sur son site des médicaments vétérinaires, l’Union des groupements demande l’application de l’astreinte, qui avait été fixée à 3000 euros par jour.

A cet effet, l’UDGPO a reçu les présidents de l’Association nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (ANPVO) et de l’Union nationale de la pharmacie vétérinaire d’officine (UNPVO) pour « les associer à cette action et pour la prolonger par l’assignation de tous les sites de e-commerce illégaux car non adossés à des pharmacies qui commercialisent ces produits qui s’inscrivent dans notre monopole« .

Par ailleurs, l’UDGPO profite de cette action pour s’insurger contre la vente de médicaments vétérinaires en dehors du circuit officinal :  » le marché du médicament vétérinaire représente 1,2 milliard d’€ en prix grossiste. Les pharmacies n’ont que 6,7 % de ce marché. Les vétérinaires, prescripteurs de ces produits, les délivrent également à 80 %. Dans ce circuit de distribution, les prix pratiqués sont en moyenne plus élevés de 40 % à ceux du circuit officinal. Or, le surcoût sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens ou de nos éleveurs justifie à lui seul un rééquilibrage de ces pratiques », affirme Laurent Filoche, président de l’UDGPO.

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L’Union des groupements invite, par conséquent,  » l’Ordre et les syndicats à se joindre à nous, et plus largement, toute la profession à se mobiliser. Dans le contexte économique actuel, nous devons trouver de nouveaux marché et récupérer ceux qui nous ont échappés mais nous reviennent de plein droit. «