Celesio revoit ses ambitions à la baisse

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Publié le 10 avril 2010
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Nous n’aurons pas de stratégie globale mais allons étudier la situation pays par pays », a déclaré Fritz Oesterle, président du directoire du groupe Celesio, à l’issue de la présentation des résultats 2009, au sujet de l’avenir de la vente directe au consommateur. Le numéro deux allemand et numéro un de la répartition européenne a subi une baisse de 4,5 % de son résultat opérationnel alors que son chiffre d’affaires n’augmentait que de 1,6 %.

Plus de rachats mais des créations

Le grossiste répartiteur ne prévoit pas pour autant d’abandonner son organisation de franchises Doc Morris. Bien au contraire : c’est sous cette marque qu’il a ouvert ses premières officines en nom propre en Suède, qu’il a déjà converti quelques unes de ses pharmacies Unicare en Irlande, et qu’il vise désormais le marché italien. En Allemagne, où 154 titulaires ont rallié la bannière franchisée de Doc Morris, le seuil de 500 officines Doc Morris ne sera pas franchi en 2011 comme prévu, mais en 2015.

« Il n’est plus question de rachats d’officines existantes mais bien de créations », a précisé le patron de Celesio qui a dû fermer 69 pharmacies en 2009, portant aujourd’hui à 2 300 le nombre de ses implantations dans 8 pays européens.

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La VPC, un axe porteur

Alors que les officines ont vu leurs activités baisser de 4,5 % à 3,18 milliards d’euros, la vente par correspondance fait un bond inespéré. Cette activité autorisée en Allemagne et en partie intégrée à Doc Morris, premier acteur européen, a enregistré une hausse de 16,4 % en 2009. Si le volume reste modeste à 256,7 millions d’euros, le concept n’en est pas moins prometteur face aux déremboursements croissants et à l’autorisation de la VPC depuis 2008 en Grande-Bretagne, et depuis 2009 en Norvège : deux marchés où Celesio a ses entrées.