VISIOCONFÉRENCES : IFMO promeut la téléformation

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Publié le 17 juin 2006
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Depuis quelques mois, le groupement IFMO expérimente avec succès un nouveau type de formation. Interactive, elle présente de nombreux avantages et un inconvénient : elle n’est pas encore reconnue.

Devant son ordinateur, dans un mini-studio installé dans les locaux du groupement, Paul-Antoine Brochu, spécialiste des problèmes informatiques, explique en direct à une quinzaine d’officinaux en ligne la sécurité des systèmes d’information : virus, spam, responsabilité du pharmacien si un de ses employés va sur des sites « illicites », protection des données contenues dans les dossiers médicaux… « Faut-il verrouiller certains accès ? », interroge depuis Lille un pharmacien. Les questions fusent, oralement ou par message tapé… « Les sauvegardes sur disquettes, c’est bien ? », interroge un autre depuis Ostwald (67). « Oui, mais pas à côté de l’ordinateur : en cas de sinistre, original et copie seraient perdus ensemble… », répond-on depuis IFMO.

« Le groupement fait de la formation depuis 25 ans, rappelle son responsable, Jean-Luc Bury. On essaie toujours d’être dans le wagon de tête. Aujourd’hui il est de plus en plus difficile de rendre les gens disponibles. En même temps, tous ont besoin d’information et de formation validées dans le temps. Nous avons commencé en fin d’année dernière à utiliser la visioconférence comme moyen de formation. »

Aujourd’hui, quelque 80 pharmaciens connectés à Internet se sont équipés d’une webcam et choisissent, en fonction du programme, de participer ou non aux formations proposées. En moyenne une par semaine. « Nous diffusons, poursuit Jean-Luc Bury, des infos provenant de laboratoires, mais « cadrées », et nous organisons des tribunes comme celle-ci sur les menaces pesant sur l’informatique à l’officine. »

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La visioformation est organisée en 4 fois 1 h 30, en direct avec un formateur auquel au peut poser des questions. « Tout le monde se voit et s’entend, on joue à fond l’interactivité. » Ceux qui se sont inscrits reçoivent au préalable une documentation papier, qui facilite le suivi de la conférence. « Hélas, regrette Jean-Luc Bury, cette manière de faire n’est pas encore validée ni pour l’obligation de formation ni par les organismes de prise en charge. Cela viendra peut-être, d’autant que c’est moins cher. On peut avoir deux voire trois personnes devant un ordinateur, on peut vérifier qu’elles sont là et on a moins de déplacements. De toute façon, pour répondre à l’obligation de formation, on ne s’en sortira pas avec des formations conventionnelles, même en comptant sur les 5 millions d’euros suppléméntaires de l’assurance maladie. S’il faut passer de 15 à 20 % de personnes formées à 100 %, on ne pourra pas s’appuyer que sur du présentiel. »