Une pépite française pour soigner le diabète
Après avoir simplifié le quotidien des diabétiques de type 1, avec sa boucle fermée qui permet de calculer la quantité d’insuline nécessaire, Diabeloop s’apprête à en faire autant pour les patients atteints de diabète de type 2. La start-up grenobloise exporte déjà aux États-Unis et bientôt en Asie.
Plus de 10 000 patients vivant avec un diabète de type 1 (DT1) ont adopté le dispositif de boucle fermée de Diabeloop, et ce dans sept pays d’Europe. « Le principe est simple, explique Erik Huneker, le directeur général de cette health tech grenobloise. Connecté avec le capteur de glucose en continu (CGM) et une pompe à insuline, un terminal récupère toutes les cinq minutes la valeur de glycémie du patient. DBLG1, notre algorithme auto-apprenant basé sur l’intelligence artificielle, se charge de calculer la quantité d’insuline dont le patient a besoin, à partir de ses données physiologiques du moment, mais aussi des paramètres comme ses réactions aux injections réalisées les semaines précédentes, après la prise de repas ou après une activité physique. »
Priorité au confort des patients.
Distribuée dans les officines, la solution DBLG1 System intègre un logiciel hébergé sur un terminal. « YourLoops, une application web de télésuivi, complète le dispositif en permettant au patient de consulter le tableau de bord de son diabète, ajoute Erik Huneker. Celle-ci peut également transmettre ses données à un proche ou au professionnel de santé de son choix. » Un an après l’équipement du premier patient, les données observées en vie réelle confirment les résultats des études cliniques. « Le bénéfice principal de notre solution, c’est qu’elle permet un gain de temps dans la cible glycémique signifiant (54 % à 72 %), et divise le nombre d’hypoglycémies par deux ou trois, assure Erik Huneker. Ce qui du coup diminue aussi les risques de complications sur le long terme. « Au final, c’est toute la charge mentale associée à la maladie qui diminue, note le directeur général de Diabeloop. Le patient se sent mieux, passe moins de temps à gérer son diabète, et peut donc se consacrer l’esprit plus libre à son travail, sa famille, ses activités sportives, etc. »
L’innovation en continu.
Fort de ses premiers résultats, Diabeloop vient de lever 70 M€ pour s’étendre aux États-Unis. La start-up grenobloise s’apprête aussi à partir à la conquête de l’Asie. Elle vient de signer un partenariat avec des fabricants de pompes à insuline japonais et coréens. Elle entend en outre accélérer en matière d’innovation. Après avoir déjà obtenu en 2020 le marquage CE pour DBL-hu, une solution dédiée à la gestion automatisée du DT1 hautement instable, Diabeloop finalise le développement de la deuxième génération de DBLG1. « Celle-ci permettra aux patients de ne plus avoir à enregistrer leurs repas, et devrait offrir de meilleures performances, avec encore moins d’hypoglycémies et davantage de temps dans la cible », annonce Erik Huneker. Diabeloop devrait également s’attaquer au marché des plus de 5 millions de personnes aux États-Unis et en Europe souffrant d’un diabète de type 2 (DT2) qui nécessite des injections d’insuline tous les jours. « Les essais cliniques viennent de démarrer, la solution devrait être opérationnelle d’ici à deux ans », espère Erik Huneker. Dernier projet dans les cartons, une solution pour les patients DT1 et DT2 qui utilisent les stylos à insuline connectés. « Beaucoup de personnes refusent de porter une pompe à insuline en permanence, souligne le directeur général de Diabeloop. Nous allons donc développer pour les traitements sous stylo une solution qui permettra de toucher un nombre de patients plus élevé, et à un coût moindre puisque le dispositif coûtera 75 % moins cher que les pompes à insuline. »
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