Une base de données sur les fausses ordonnances

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Publié le 18 juin 2011 | modifié le 19 août 2025
Par Magali Clausener
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Fin juin, la Caisse pri– maire d’Assurance maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine va lancer une base de données sur les fausses ordonnances. Cet applicatif s’adresse directement aux 540 officines du département. « Nous sommes fortement sensibles au problème des fausses ordonnances, explique Catherine Hautcolas, responsable adjointe de la lutte contre la fraude à la CPAM. Depuis deux ans, nous adressions des mails d’alerte aux pharmaciens dès qu’une fausse ordonnance était détectée. Mais ce dispositif ne permettait qu’une information au coup par coup. La base de données permettra d’avoir des informations sur un historique de six mois glissants. »

Messages d’alerte et signalements

Grâce à leur identifiant et leur mot de passe, les pharmaciens pourront se connecter directement à la base de données, centralisée et sécurisée. L’applicatif, élaboré avec la CPAM du Val-de-Marne, permet également de recevoir des alertes pour toute nouvelle mise à jour. Les officinaux auront aussi la possibilité de signaler une ordonnance falsifiée. « L’applicatif comporte une boîte aux lettres générique et spécifique », indique Catherine Hautcolas. Courant juin, les pharmaciens des Hauts-de-Seine vont recevoir un courrier d’information avec leur identifiant et leur mot de passe. « La base de données va être généralisée à toutes les CPAM d’Ile-de-France, dès qu’elles auront l’autorisation de la CNIL* », conclut Catherine Hautcolas. Il faut dire que l’enjeu est de taille. Dans les Hauts-de-Seine, le préjudice lié aux fausses ordonnances est estimé à plus de 120 000 € et le préjudice évité s’élève à plus de 90 000 €.

* Commission nationale de l’informatique et des libertés.

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