Troisième dose : Doctolib bat un record

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Troisième dose : Doctolib bat un record

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Publié le 3 décembre 2021
Par Peggy Cardin-Changizi
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Arthur Thirion, Directeur général France de Doctolib, ne considère pas la crise comme une aubaine : « Il faut sans cesse s’adapter et cela requiert une grande mobilisation », explique-t-il. En novembre, Doctolib a pourtant enregistré 1,9 million de rendez-vous pris en pharmacie.

Quel rôle joue Doctolib pour soutenir les pharmaciens ?

A.T. Soutenir les pharmaciens qui se retrouvent en première ligne pour gérer les tests antigéniques et la vaccination, en mettant en place des outils facilitant leur quotidien. 2 300 pharmacies sont aujourd’hui équipées de notre fonction prise de rendez-vous. En novembre, nous avons enregistré 1,9 million de rendez-vous pris en pharmacie. Parmi eux, 57 % concernaient le vaccin anti-Covid-19, 40 % les tests antigéniques ou PCR et 2 % le vaccin antigrippal. C’est un pic historique ! Plus fort encore qu’en août dernier où nous avions enregistré 1,7 million de rendez-vous.

Comment rester une entreprise privée et servir l’intérêt général ?

A.T. Durant la crise sanitaire, nous avons équipé les Samu et les centres Covid, permis d’assurer la continuité des soins grâce à la téléconsultation, soutenu les cabinets, les hôpitaux, les pharmacies et les laboratoires dans le cadre de la campagne de vaccination. Aujourd’hui, 49,7 millions de Français sont totalement vaccinés, soit 86 % de la population vaccinable. Ce succès est dû au concours d’entreprises privées, au service de l’intérêt général !

Avez-vous vocation à numériser la santé ?

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A.T. La santé est un bien commun qui ne se numérise pas. Mais le numérique, avec l’humain au centre, est un véritable levier pour améliorer le quotidien des professionnels de santé et l’accès à la santé. Doctolib utilise la technologie comme un moyen, au service de ses utilisateurs. La crise sanitaire a eu un impact positif sur la digitalisation des outils de santé, notamment ceux utilisés par les pharmaciens : 60 % d’entre eux ont renforcé leur utilisation des outils numériques depuis le début de la crise. Ils ont aussi exprimé leur souhait de voir ces outils simplifiés (Dossier Pharmaceutique, DMP, messagerie sécurisée de santé…) et d’inscrire le numérique durablement dans le quotidien de leur profession. 

Faut-il craindre pour le respect de la vie privée des utilisateurs ?

A.T. Le respect de la vie privée des utilisateurs est fondamental, plus encore lorsqu’il s’agit de données de santé. Nos utilisateurs ont un contrôle total de leurs données qui leur appartiennent et sont cryptées. Seuls les patients et leurs professionnels de santé peuvent y accéder. Doctolib n’est pas propriétaire des données de ses utilisateurs et, donc, ne peut pas les expploiter.

La santé peut-elle être 100 % digitale ?

A.T. Bien sûr que non ! Les soignants sont au cœur de notre système. Ce que nous pouvons digitaliser, c’est l’organisation ! Les innovations et des outils digitaux doivent être au service des soignants, pour les accompagner, les aider à travailler dans de meilleures conditions, leur permettre de passer plus de temps à soigner. Et non pas l’inverse.

Quels sont vos projets pour 2022 ?

A.T. Nous allons recruter 1 000 salariés dans le but d’améliorer la prise en charge des patients grâce au gain de temps médical et au confort que nous apportons aux professionnels de santé. Notre ambition est aussi de mettre à disposition des pharmacies un outil pour renforcer le lien entre praticiens et pharmaciens (DoctoTeam). Puis, nous continuerons à faciliter la téléconsultation et la e-prescription (transmission des documents en un clic, ordonnances en ligne, etc.) pour le plus grand nombre.