Transmission de données de santé en vie réelle : la solution rémunérée de Pharmagest

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Publié le 31 janvier 2019
Par Francois Pouzaud
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Le groupe français Pharmagest est entré à hauteur de 15 % au capital de la start-up franco-américaine Embleema. Laquelle a créé une place de marché où les patients mettent, en temps réel, à la disposition des entreprises de la recherche clinique, académique ou pharmaceutique et des autorités de santé, leurs données de santé. Le tout de façon anonyme. La concentration de ces données est basée sur la technologie blockchain. « La blockchain est une chaîne de valeur entre le patient qui récupère le contrôle de ses données médicales et les partage sciemment, et les professionnels de santé qui ont à les valider avant qu’elles soient transmises sur la plateforme d’Embleema », présente Thierry Chapusot, président du conseil d’administration du groupe Pharmagest. Pour protéger les données du patient contre les cyberattaques, celles-ci sont décentralisées et partagés par des centaines de serveurs.

Aux Etats-Unis, ce programme et les applications de partage des données de santé ont été promus par les associations de patients. « En France, le déploiement d’une telle plateforme pourrait passer par le pharmacien d’officine, car il est le professionnel de santé le plus accessible et le coordonnateur de la santé des Français », estime Thierry Chapusot. Ainsi l’équipe officinale pourrait détecter les patients atteints de maladies chroniques éligibles à la transmission de données de santé en vie réelle, ouvrir un dossier informatisé à l’aide du logiciel de suivi d’observance (LSO) de Pharmagest et d’un protocole d’entretien défini par pathologie. Attrait non négligeable : dans ce schèma, les données de santé envoyées vers la plateforme Embleema via les data centers de Pharmagest feront l’objet d’une rémunération à la fois pour le patient et le pharmacien les ayant validées et transmises, par le biais de la cryptomonnaie ou de tokens (jetons numériques). « Le pharmacien pourrait ainsi récupérer plusieurs milliers d’euros par an et se servir de la monnaie numérique pour régler ses factures à la Coopérative Welcoop », suggère déjà Thierry Chapusot.

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