Le DP testé à l’hôpital

L’expérimentation du dossier pharmaceutique (DP) à l’hôpital va pouvoir démarrer. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a autorisé, le 6 mai dernier, l’utilisation du DP dans les pharmacies hospitalières. Dix départements des bassins de vie de Lorraine et de Méditerranée, puis de Paris et du Val-de-Marne, sont concernés. Quatre établissements de santé sur dix prévus participent dès juin à cette expérimentation : le centre hospitalier de Hyères, le CHU de Nîmes, le CHU de Nancy et l’hôpital militaire Bégin. « Le DP à l’hôpital cible les patients ambulatoires qui viennent chercher des médicaments à la pharmacie hospitalière », explique Armelle Develay-Rambourg, pharmacien praticien hospitalier au CHU de Nîmes, et membre du comité de pilotage du DP de l’Ordre.

Une communication entre l’hôpital et la ville

Le pharmacien hospitalier pourra, avec l’accord du patient, accéder au DP et à l’historique sur quatre mois des médicaments prescrits en ville et d’automédicamentation. En outre, si le patient n’a pas encore de DP, le pharmacien hospitalier pourra lui proposer d’en ouvrir un.

L’expérimentation doit durer neuf mois. Le ministère de la Santé met aussi en place des groupes de travail métier, réunissant hospitaliers, pharmaciens d’officine et partenaires institutionnels, pour qualifier les services rendus aux patients et identifier les cas d’usage du DP dans les établissements. Un premier rapport sera remis en décembre. « Le DP est un outil qui permettra à l’hôpital et à la ville de communiquer enfin », conclut Armelle Develay-Rambourg.