L’« affaire » UDGPO-Winpharma

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Publié le 22 février 2017
Par Chloé Devis
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L’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO) annonçait, en décembre, son intention d’assigner en justice les éditeurs de logiciels de gestion d’officine (LGO), à commencer par Winpharma. Or, fin janvier, Bénédicte Dekeister, cofondatrice de Winpharma, affirmait que sa société n’avait toujours pas été inquiétée. Officiellement, l’UDGPO veut lutter contre ceux « qui s’approprient de manière indue les données de (ses) adhérents ». Il reproche aux éditeurs de revendre les données des officines à des tiers, comme les laboratoires. Se serait-il trompé d’adversaire ? « Notre seul client est le pharmacien. Dans nos contrats, nous n’avons pas de clause spécifiant que nous pouvons récupérer les données des officines », explique Bénédicte Dekeister. L’affaire est complexe. Tout débute en mai quand Winpharma rappelle à Offisanté, spécialiste de l’analyse des données des LGO, la fin imminente du contrat qui les lie, Winpharma ayant en charge d’acheminer les datas des officines à Offisanté. La pilule passe mal. Il faut dire qu’Offisanté compte parmi ses actionnaires Daniel Buchinger, président d’Univers Pharmacie et vice-président de… l’UDGPO. « De quel droit Winpharma coupe les données à Offisanté ? », s’offusque Laurent Filoche, président de l’UDGPO, qui veut clarifier l’exploitation des datas officinales. Pour l’heure, le syndicat a été entendu au ministère de la Santé, et doit être reçu par la Cnil. Il compte aussi inviter les éditeurs à discuter des tarifs de vente des données.

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