Epiderm : l’avis d’un dermatologue en ligne
Rachetée en février dernier par Visiomed Group, la start-up Epiderm, cofondée en 2015 par Antoine Bohuon et une dermatologue, Elisabeth Berrissoul, cherche à se rapprocher des officines pour promouvoir sa solution de télémédecine en dermatologie. L’idée est de permettre aux patients de bénéficier d’une préconsultation à distance, via une plateforme digitale déclinée en version web et mobile. « Du fait du caractère très visuel des symptômes, la dermatologie se prête particulièrement bien à la télémédecine », souligne Antoine Bohuon. Le patient peut, de chez lui, envoyer des photos de son smartphone et échanger avec l’un des huit dermatologues de l’équipe. Il obtient ainsi un premier avis médical et des recommandations concernant la suite de son parcours de soins, en fonction de la gravité estimée de ses symptômes. Le coût de 29 euros inclut un suivi sur une semaine. A ce jour, environ 1000 patients ont déjà eu recours au dispositif. « Selon une étude réalisée auprès de 600 d’entre eux, la majorité sont des hommes âgés de 19 à 35 ans, habitant dans des villes petites et moyennes ou des banlieues, tandis que les motifs de consultation couvrent tout le champ de la dermatologie », indique le Dr Elisabeth Berrissoul, directrice médicale.
Si, dans un premier temps, le service a été proposé uniquement en direct au grand public, Epiderm entend aujourd’hui impliquer les officines dans son modèle en s’appuyant sur le réseau partenaire de Visiomed. « Les pharmaciens sont souvent confrontés à des questions sur des problèmes de peau, sans être forcément à l’aise pour répondre », constate Antoine Bohuon. Dès lors, il leur est proposé de conseiller la solution Epiderm aux patients et, avec leur consentement, d’enregistrer leur numéro de téléphone. Ces derniers recevront alors automatiquement un message pour les inviter à se connecter à la plateforme depuis leur domicile. Une fois la téléconsultation effectuée, la pharmacie leur enverra un nouveau message personnalisé et le pharmacien lui-même en sera informé. Qu’y gagne le professionnel ? Il rend service au patient, le fidélise via un suivi et peut proposer un conseil associé pour soulager les symptômes, dans l’attente d’une prise en charge médicale. L’objectif de la start-up est de rallier 150 officines d’ici à la fin de l’année.
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