Commerce/réseaux sociaux : une relation durable

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Publié le 1 décembre 2020
Par Yves Rivoal
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En ces temps de crise sanitaire, les réseaux sociaux constituent un canal précieux pour maintenir le lien avec des patients, qui restreignent leur déplacements. Deux experts dévoilent les secrets d’une ligne éditoriale gagnante…

Avant de définir la stratégie éditoriale, il faut d’abord déterminer la cible. « Si la majorité de votre patientèle se situe dans la tranche d’âge 45 ans et plus, c’est vers Facebook qu’il faut s’orienter. En revanche, si vous visez un public féminin, plutôt CSP+, autour de 35 ans, Instagram doit être la priorité », conseille Hélène Decourteix, fondatrice de la société de conseil La pharmacie Digitale, qui se montre beaucoup plus circonspecte sur l’intérêt d’une présence sur Twitter et Tik Tok.

Des idées de contenu.

Pour animer une page Facebook ou un compte Instagram, il faut a minima poster entre cinq et dix contenus par semaine. « La communication doit se concentrer sur l’actualité de la pharmacie et de son équipe : les promos, les nouvelles gammes, l’animation en dermo-cosmétique proposée par l’esthéticienne Mieux vaut aussi mettre l’accent sur tout ce qui est différenciant, en termes d’expertises et de services », souligne Hélène Decourteix. « Il ne faut pas hésiter non plus à reprendre les messages du groupement sur les grandes campagnes de prévention, comme Octobre Rose, Mois Sans Tabac… et à évoquer l’actualité de la commune : une opération de don du sang, la pharmacie de garde… », ajoute Cyril Alibrandi, community manager de Pharmagency, une agence digitale qui opère les sites Internet et les réseaux sociaux de 400 officines. Afin d’engager le dialogue à distance avec sa patientèle, le module de T’chat peut aussi être activé, tout comme la fonctionnalité de prise de rendez-vous pour les patients souhaitant venir à l’officine se faire vacciner contre la grippe.

En faire la promo !

Pour gérer l’animation éditoriale, Hélène Decourteix suggère de nommer au sein de l’équipe un community manager. « En choisissant de préférence le collaborateur qui affiche le plus d’appétences pour les médias sociaux. Et qui sera aussi capable de prendre de belles photos avec son smartphone et de réaliser des montages vidéo ». Pour booster l’audience, la page Facebook et le compte Instagram doivent être mis en avant sur le point de vente à travers des affiches, des leaflets ou des stickers. Vous pouvez aussi les promouvoir sur les écrans digitaux ou installer un compteur de likes Facebook. « Chez Pharmagency, nous fournissons un QR code à poser au comptoir qui, en le scannant via le smartphone, renvoie directement sur la page Facebook de l’officine. L’objectif étant que l’équipe invite le client à s’y abonner ou à la liker », ajoute Cyril Alibrandi.

Vendre mieux et plus.

Mais, comme le rappelle Hélène Decourteix, le retour sur investissement de sa présence sur les réseaux sociaux reste souvent faible. « Même si les contenus publiés sont de qualité, l’algorithme de Facebook priorise l’affichage des contenus payants. Le suivi de l’engagement sur les publications constitue également un paramètre important, car il permet d’adapter sa ligne éditoriale et d’identifier le type de contenus qui génère le plus d’interactions. » Malgré ses limites, l’influence des réseaux sociaux est loin d’être négligeable. « Une bonne communauté sur Facebook obtient un nombre de likes supérieur à une fois et demi le flux de clients jour d’une officine. Si elle accueille quotidiennement 300 clients, elle peut ainsi viser 450 likes », détaille Cyril Alibrandi, qui qualifie cet objectif de raisonnable.

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