Une belle reprise de poids pour les compléments alimentaires
En hausse de 8,4 % en valeur, le marché des compléments alimentaires minceur à l’officine connaît une embellie. Ce dynamisme est favorisé par un renouveau des gammes.
Pour les pharmacies, les compléments alimentaires minceur représentent « un marché à part entière, générateur de marges confortables et qui dynamise le point de vente à travers le conseil des équipes », affirme Aude Lafitte, responsable de la communication d’Oenobiol. Après un fort repli les années précédentes, le chiffre d’affaires de la catégorie a bondi de 8,4 % en valeur et de 3,3 % en volume entre janvier et septembre 2017 en cumul annuel mobile, selon QuintilesIMS. Ce segment constitue le troisième contributeur à la croissance du marché global des compléments alimentaires, derrière le stress et le transit. Et si le pic des ventes a lieu surtout entre mars et juin, cette saisonnalité est moins marquée qu’auparavant. « La demande de produits minceur reste à la fois soutenue et volatile : après avoir testé différents circuits, les consommatrices tendent à revenir vers les valeurs sûres des compléments alimentaires », analyse Thierry Demeure, responsable du pôle France d’Arkopharma. La tendance est également à un niveau d’exigence plus élevé : « Le public est plus averti, en attente de preuves d’efficacité, renchérit-il. Sur cette catégorie très règlementée, où il est difficile d’avancer des allégations fortes, le rôle du pharmacien est essentiel pour aider le consommateur à s’orienter. »
De nouveaux actifs prometteurs
En tout cas, l’offre ne cesse de s’élargir. Si le marché reste concentré, « de nouveaux venus cherchent à s’imposer parmi les acteurs majeurs », observe Aude Lafitte. Non sans succès, comme le prouve Nutravalia avec sa gamme Anaca3, à base de plantes vitamines et minéraux, de production 100 % française. Après un lancement en ligne très médiatisé l’an dernier, la marque est partie cette année à la conquête du circuit officinal et a réussi à hisser la référence Anaca3 gélules au premier rang des ventes fin septembre d’après QuintilesIMS. « Elle est déjà présente dans 6 000 officines. Nous comptons élargir notre offre minceur dès l’an prochain autour de nouveaux compléments, mais aussi d’infusions et de cosmétiques », annonce Michel Bouskila, directeur général du laboratoire. « Notre stratégie n’est pas de multiplier les segments avec des produits qui risquent de se cannibaliser, mais de diversifier les galéniques afin de répondre aux préférences de chacun », précise-t-il.
Brûleurs de graisse en pole position
Pour Oenobiol, 2017 est aussi un excellent cru : « Nous avons tiré la croissance du marché avec une progression de 28 % en valeur. Cette performance a été dopée par notre innovation Oenobiol Boost Minceur à base d’extraits naturels d’huile de pépins de grenade et de wakamé, lancée fin mars, fait valoir Aude Lafitte. En quatre mois, la référence est devenu numéro 1 des brûleurs de graisse », segment le plus porteur devant les draineurs et les modérateurs d’appétit. La marque a également lancé en juin dernier Oenobiol Détox Express, « un stick à la texture smoothie et au goût travaillé dans la tendance healthy food ». Si les leaders des compléments alimentaires minceur en officine sont plus à la peine, pour Arkopharma, numéro 2 derrière Omega Pharma, l’année prochaine sera celle de la renaissance. Le laboratoire a refondu son offre et dévoilera deux nouveautés en 2018 : Lipoféine Perte de Poids, qui associe actifs d’origine végétale et souches probiotiques, et Lipoféine Graisse et Sucre, brûleur de graisse à base de chitosan d’origine végétale. La marque a également choisi de concentrer ses efforts de communication sur le digital. Un choix très stratégique à l’heure où le marché des compléments alimentaires connaît un essor sans précédent sur le web.
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