Un secteur à fort potentiel

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Publié le 31 octobre 2017
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Si l’hygiène nasale limite les risques d’infection, sa pratique est, pour autant, loin d’être généralisée, laissant, ainsi, présager un développement conséquent à l’avenir.

En dehors de tout épisode pathologique, seuls 3 Français sur 10 (31 %) se sont procurés un produit d’hygiène nasale, pointe l’étude Arcane Research sur l’hygiène nasale OTC*. Comprenons que ce marché, en hausse (+ 9,7 % de PDM), présente un potentiel de croissance évident lié au développement d’une hygiène nasale préventive et quotidienne. Alors que 78 % des acheteurs se rendent en officine (contre 17 % en parapharmacie et 9 % en supermarché), le pharmacien a ici un vrai rôle de conseil à jouer. Les formules composées (+ 8,9 %) représentent 62,5 % de PDM, en valeur quand les solutions à l’eau de mer (+ 11,4 %) rassemblent 37,5 % de PDM. Aux sprays, globalement assimilés à des traitements et utilisés comme tels (nez bouché, nez qui coule), s’ajoutent les unidoses de sérum physiologique, plus particulièrement employés pour l’hygiène et le traitement des plus petits, un segment bataillé sur lequel on retrouve nombre de marques de distributeurs et concurrencé par la GMS.

Les marques emblématiques

Les cinq premiers acteurs rassemblent à eux seuls 68 % de PDM, en valeur. C’est dire le poids des marques dont l’image est jugée clé par les acheteurs (55 % des sondés, source Arcane Research). La marque Prorhinel prend la tête avec 25,7 % de PDM, portée par ses deux piliers Prorhinel spray enfants-adultes (8,6 %) et nourrissons-jeunes enfants (7,2 %), les deux produits les plus vendus du secteur, axés sur le traitement du rhume. « Notre position d’expert ainsi que nos formules uniques et efficaces assurent notre succès », résume Audrey Beladina, chef de groupe marketing catégorie respiratoire. Son dernier lancement, Prorhinel Hygiène du nez à l’aloe vera jeunes enfants, en 2016, « va dans le sens de la naturalité attendue des consommateurs », poursuit notre interlocutrice. Une naturalité « favorable au développement du marché », affirme Cécilia Manent, chef de produit Physiomer. Suit Physiomer (Sanofi), positionné sur tous les symptômes ORL, et sa référence phare Jet dynamique, à l’eau de mer de Saint-Malo (6,2 %), à l’indication large (rhinites, rhumes, hygiène quotidienne), vendue à l’unité ou en lot de deux, qui représente 55 % des ventes totales de Physiomer. Quant à Sterimar (9,7 % de PDM) et ses produits à base d’eau de mer puisée en baie de Cancale, son succès repose, notamment, sur la performance de son produit Hygiène du nez (5,8 % de PDM), sa référence historique. Parmi les autres produits du secteur, on retrouve nombre de références aux huiles essentielles tels les sprays Phytosun Arôms ou Pranarôm Aromaforce (bio).

* Source : Hygiène nasale OTC. “Quelle stratégie de différenciation déployer auprès des acheteurs Français ?”, Arcane Research, novembre 2016.

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