SUBSTITUTS NICOTINIQUES : Les ventes explosent

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Publié le 20 décembre 2003
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Malgré les campagnes chocs de santé publique contre les ravages du tabac, nombre de fumeurs hésitaient encore à passer le cap du sevrage.

La hausse du prix des cigarettes (initiée en janvier 2003) a changé la donne. Celle, inattendue, de + 20 % en octobre dernier a réellement été dissuasive. L’année 2003 compte d’ores et déjà 16 % de fumeurs en moins, selon Jean-François Mattei. « Les demandes de substituts nicotiniques se sont considérablement accrues à partir du jour où la dernière augmentation a été effective », témoigne Dominique Benguigui, titulaire à Nanterre (92).

Ainsi, pendant que les buralistes font grise mine, les pharmaciens et les laboratoires affichent un large sourire. Et pour cause, les ventes des substituts nicotiniques font un tabac. Ce marché a atteint sur les dix premiers mois de l’année un chiffre d’affaires de près de 104 millions d’euros, en évolution de + 48 % par rapport à l’année précédente.

Le nombre d’unités vendues grimpe mois par mois : + 24 % en juin et + 30 % en septembre. Plus que jamais, les patchs ont la cote : ils raflent plus de 60 % des demandes et s’octroient des évolutions à couper la souffle (+ 41 % pour le mois de septembre !).

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Cette dynamique des ventes devrait se perpétuer sur le début de l’année 2004, surtout avec la perspective d’une nouvelle hausse des prix du tabac. C’est l’occasion ou jamais de valoriser l’exposition des substituts nicotiniques dans votre officine, histoire d’ouvrir le dialogue et de déclencher des demandes. D’autant plus que l’achat spontané en pharmacie reste le principal circuit de distribution (70 % des ventes)…