Retour à l’équilibre des tests de grossesse et d’ovulation

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Publié le 11 janvier 2018 | modifié le 31 décembre 2024
Par Chloé Devis
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Avec des ventes stables à la fin de l’année 2017, l’officine semble avoir absorbé le choc de l’arrivée des tests de grossesse et d’ovulation en grandes surfaces il y a trois ans. Cette résilience s’appuie sur deux atouts : une gamme de prix large et des produits spécifiques.

La pharmacie reste le circuit privilégié pour acheter les tests de grossesse. Trois ans après l’autorisation de la distribution de ces produits en grandes surfaces, la part de marché de celles-ci ne dépasse pas 9 %, selon les chiffres Nielsen. « Après des années de déclin, les marchés en volume des tests de grossesse et des tests d’ovulation à l’officine ont retrouvé des signes de croissance au cours du 1 er trimestre 2017 », se félicite Jonathan Jacquin, Clearblue business leader France & Benelux chez P&G Pharmaceuticals.

Le palmarès des acteurs sur ce marché offre peu de surprises : bien qu’une trentaine de marques existent sur ce rayon, le trio de tête s’arroge plus des deux tiers du chiffre d’affaires total. Locomotive incontestée, Clearblue (P&G) en détient près de la moitié en valeur, loin devant les 12 % des laboratoires Cooper avec Suretest et des 7 % de Gilbert avec Elle Test. La marque de P&G affiche une progression de 3 points en parts de marché sur les six derniers mois par rapport à la période précédente, avec 46 % en valeur sur les tests de grossesse et 65 % sur les tests d’ovulation (chiffres IMS Pharmatrend/Paratrend).

Un résultat facile à interpréter

Le test de grossesse digital Clearblue (avec estimation de l’âge de la grossesse) est la première référence du marché en valeur, le test d’ovulation Clearblue avancé (avec lecture de 2 hormones) se classe également comme le best-seller du segment ovulation. « Ces deux références répondent à un besoin spécifique des patientes sur ces deux univers, grâce à une technologie qui permet d’avoir un résultat clair et facile à interpréter pour Clearblue TG Digital et qui identifie généralement 4 jours fertiles ou plus avec un affichage digital pour Clearblue TO », souligne Jonathan Jacquin. Avec le lancement il y a un peu plus d’un an d’un test de détection précoce, Early, la marque cible aussi les femmes – environ une sur deux – qui ne veulent pas attendre la date présumée de début des règles. Les efforts d’innovation de Clearblue continuent à s’accompagner d’investissements massifs en média, notamment avec une campagne TV au premier trimestre 2017 sur l’ovulation, réitérée cette année avec un nouveau concept mais aussi en officines à travers des actions de formations, de merchandising et de PLV.

Du côté des challengers, le test de grossesse Suretest, au positionnement prix plus incitatif, emporte la palme des unités vendues, avec près de 670 000 à fin novembre 2017 en CMA selon IMS, tandis que la référence Elle Test occupe le troisième rang en volume avec 446 millions d’unités vendues.

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La performance des marques de distributeurs

Les nombreuses marques de distributeurs présentes sur le marché se veulent encore plus compétitives. En avril dernier, OCP a, par exemple, lancé sa nouvelle gamme de tests féminins, resserrée autour d’une référence grossesse et d’une référence ovulation. Ses performances seront soutenues par le déploiement d’une stratégie de marque multicanal, visant également à accompagner les équipes dans la mise en avant de ces produits à l’officine. Le conseil du pharmacien reste déterminant si l’on en croit des enquêtes qui témoignent d’une méconnaissance persistante des utilisatrices sur le fonctionnement de ces dispositifs.§