Le marché du générique a atteint un « seuil historique »

Dans un communiqué, le GEMME (association Générique, même médicament) se félicite de la poursuite du développement accéléré du médicament générique en France : « à mi-année 2008, les seuils historiques de 10 % du marché pharmaceutique total en valeur et de 20 % du marché pharmaceutique total en unité sont franchis », soit 1 boîte sur 5 délivrée en officine. Les génériques assurent ainsi « 1 milliard d’euros d’économies en rythme annuel et 1,7 milliard si l’on ajoute la baisse des prix des princeps induite par la concurrence générique ». Le prix moyen du générique français est 50 % moins cher que celui du médicament en France, « légèrement inférieur à la moyenne européenne et à un niveau compris entre les génériques allemands et anglais ». Enfin, « une étude du 1^er semestre 2008 a permis de conclure que les génériques distribués en France sont produits à 95 % en Europe, dont 57 % en France ».

Le GEMME pointe toutefois encore « certains conservatismes » : d’une part, la prescription des médecins orientée vers les produits encore protégés par des brevets et donc plus chers et, d’autre part, les réticences de l’Afssaps « à autoriser plus largement la substitution par les pharmaciens. Ainsi, de nombreuses spécialités telles que les patchs, les sprays ou les substances d’origine végétale ne peuvent être substituées alors qu’elles le sont dans d’autres pays européens ».