Le désamour

Réservé aux abonnés
Publié le 9 février 2008
Mettre en favori

0n ne parle que de mariage en ce moment, et je me demande bien pourquoi… En tout cas, dans notre secteur d’activité, il n’est guère question d’amour en ce moment ! Le vieux couple de la distribution pharmaceutique – je veux parler du pharmacien d’officine et de son grossiste – est en crise. Les tensions ne datent pas d’aujourd’hui : les dernières disputes se sont cristallisées autour des ventes directes. Une nouvelle pomme de discorde, encore plus empoisonnée, est apparue avec le projet d’arrêté concocté par le gouvernement qui prévoit notamment la création d’une quatrième tranche de MDL à marge nulle pour la partie du prix fabricant hors taxes dépassant 400 euros. Les syndicats officinaux sont furieux : d’une part, parce que l’officine va, comme par le passé, subir les dégâts collatéraux de cette mesure. D’autre part, parce qu’ils soupçonnent la Répartition d’avoir soufflé l’idée d’une quatrième tranche, laquelle pourrait un jour – qui sait ? – être appliquée à l’officine… N’est-ce pas tentant pour un gouvernement toujours en quête de « quick win » ? Pour la profession, il s’agit une fois de plus de la même rengaine : devoir toujours et encore prouver sa valeur ajoutée lors de toute délivrance de médicaments, et en particulier pour ceux à haute technicité. Pour ne pas devenir des « loosers »

Publicité