L’apithérapie commence à essaimer ses produits à l’officine

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Publié le 17 octobre 2009
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On connaît déjà la gelée royale, le pollen, les gommes, les sirops ou les shampooings à la propolis commercialisés dans les boutiques bio voire dans les parapharmacies. Mais l’apithérapie, essentiellement représentée par des petits laboratoires, reste peu développée en officine.

Pourtant, elle peut constituer un créneau porteur permettant de se différencier. D’autant que ce type de produits peut vraiment soigner, de l’avis du professeur Bernard Descottes, chirurgien et chef de service de chirurgie viscérale et des transplantations au CHU de Limoges : « Il est possible de traiter un grand nombre de pathologies où les produits de la ruche s’avèrent d’efficacité égale ou supérieure à certains produits de synthèse. » C’est le cas notamment avec la propolis ou les pansements au miel.

Un marché estimé à près de 15 millions d’euros

Sur ce marché de niche, quelques petits laboratoires tentent d’émerger. « Cette filière ne représente que 12 à 15 millions d’euros par an. C’est un petit marché, qui peut progresser fortement dès lors qu’il s’appuiera sur des validations scientifiques », soutient Patrice Percie du Sert, le fondateur de Pollenergie, un laboratoire spécialisé sur le créneau de la propolis forte et du pollen frais congelé. Depuis 2001, le chiffre d’affaires de cette société a été multiplié par quatre.

De même, le laboratoire Apimab a augmenté son chiffre d’affaires de 10 % depuis le début de l’année (1,9 MÛ en 2008). Autre acteur du marché, Ballot-Flurin, qui affichait l’an dernier 1,8 MÛ de chiffre d’affaires, prépare deux AMM pour les voies respiratoires. Des gammes comme Farmapi font également leur entrée dans le circuit officinal avec un spray et une solution hydroalcoolique de propolis.

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Une filière d’apithérapie plus médicale pourrait même voir le jour. En effet, des essais cliniques sur le soutien de la formule sanguine pendant une chimiothérapie par la propolis vont démarrer dans certains hôpitaux français en partenariat avec Pollenergie. Le laboratoire pourrait « obtenir, d’ici trois ans, un produit autorisé par l’hôpital », espère Patrice Percie du Sert.