ANTALGIE : A 40 ans, l’ibuprofène veut se relancer

L’ibuprofène a soufflé ses quarante bougies en 2002 et, à l’occasion de cet anniversaire, vient de rentrer dans l’édition 2002 du Petit Robert. Boots Healthcare, fabricant du Nurofen, numéro un des ventes sur le marché de la médication familiale et numéro trois des antalgiques d’automédication, n’entend pas se contenter de ce cadeau honorifique.

Sur 2002, l’ibuprofène enregistre un tassement de sa croissance (marché stable en valeur en cumul mobile annuel à juillet 2002, données IMS), après un développement fulgurant pendant plusieurs années (+ 9 % l’an passé). Même si les scores de Nurofen font envie (9 millions de boîtes vendues par an en France, + 5 % en valeur), « il faut renouer avec une politique de promotion de l’ibuprofène auprès du grand public, explique Bénédicte Bequaert, chef de projet sur les antalgiques chez Boots. Entre rumeurs et idées fausses, il faut sécuriser le consommateur sur cette molécule dont la tolérance est équivalente à celle du paracétamol ».

Malgré ses belles performances (la marque leader a multiplié par cinq ses ventes depuis son lancement sur le marché OTC en 1992), l’ibuprofène souffre encore « d’un déficit d’usage et de pénétrationx ». Pour Nurofen, le lancement de la forme capsule molle, contenant de l’ibuprofène déjà dissous, a pour objectif de dynamiser les ventes de la marque, le marché de l’antalgie étant, par nature, très réactif à l’innovation.

Compte tenu de son efficacité antalgique (supérieure à celle du paracétamol dans les douleurs associées à l’angine) et sa rapidité d’action évaluée à 15 minutes dans les maux de tête, Boots caresse l’espoir d’obtenir une nouvelle indication pour son produit phare en médication familiale : les migraines.