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Pfizer a lancé son autogénérique
Le 8 mai, Tahor a perdu son exclusivité et peut être depuis ce jour génériqué. Or, l’hypocholestérolémiant est une véritable mine d’or pour Pfizer, représentant un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros en France. C’est pourquoi, le jour même de la chute du brevet, Pfizer a dégainé en lançant l’autogénérique du princeps, Atorvastatine Pfizer, tout en maintenant la commercialisation de Tahor.
Le laboratoire espère que cette stratégie défensive sur les quatre dosages de Tahor (10 mg, 20 mg, 40 mg et 80 mg) protégera mieux le chiffre d’affaires de son blockbuster des assauts de la concurrence des génériques que lors des précédents lancements d’autogénériques de ses spécialités Amlor, Triflucan et Zoloft. En effet, sur ces molécules, les parts de marché (en volume) sur le marché des génériques fluctuent entre 1 % et 12 %. Un faible résultat qui s’explique par une commercialisation de l’autogénérique bien après la chute du brevet.
La course aux génériques de Tahor est lancée
La stratégie de Pfizer a changé. Désormais, le laboratoire compte effectuer des lancements systématiques d’autogénériques « au jour J » sur les futures pertes de brevet. Ainsi, la communication auprès des pharmaciens a démarré depuis le début de l’année, en mettant en avant les avantages de l’autogénérique de Tahor : un process de fabrication identique et le même packaging. Mais ces arguments n’ont plus la même force depuis la promulgation de la loi du 29 décembre 2011, dite « Bertrand », son article 42 autorisant un générique d’être la copie conforme d’un princeps au niveau de ses caractères organoleptiques (forme, taille, couleur). Mais Pfizer n’entend pas contester les caractéristiques des génériques approuvés par les autorités de tutelle. « Ils pourront revendiquer toutes les indications de Tahor, sans exception. Nous n’envisageons pas de nourrir une quelconque polémique », assure Bruno Valtier, directeur médical des produits matures chez Pfizer.
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