OEnobiol, nouvelle activité complémentaire de Sanofi-Aventis

Petit Poucet de l’industrie pharmaceutique, OEnobiol n’en fait pas moins des envieux. Cette PME de moins de cinquante salariés est devenue en vingt-cinq ans le leader français des compléments alimentaires santé-beauté. Avec 4,7 millions de boîtes vendues en 2008, pour un chiffre d’affaires de 57 millions d’euros. Une réussite qui a incité Sanofi-Aventis à prendre le contrôle du laboratoire. La transaction, dont le montant est resté confidentiel, devrait s’achever d’ici fin 2009, sous réserve de l’aval de l’Autorité de la concurrence.

Pour OEnobiol, cette opération était une nécessité pour se développer. « Il s’agit d’une opportunité vraiment extraordinaire de pouvoir s’allier au groupe Sanofi-Aventis parce que la législation européenne va changer », déclare Marie Béjot, médecin nutritionniste, présidente et créatrice d’OEnobiol. En effet, dans la mesure où la réglementation s’apprête à devenir plus restrictive pour les compléments alimentaires, la PME avait besoin d’un appui financier et logistique fort.

Les ventes devraient se redresser en 2010 et 2011

Quant à Sanofi-Aventis, la transaction constitue pour lui une belle occasion de s’attaquer au marché des compléments alimentaires (estimé à 1,1 MdEuro(s) en France). « Le laboratoire souhaite clairement diversifier son offre en entrant dans ce segment porteur, et de le faire en acquérant une marque leader et aussi reconnue qu’OEnobiol », tient à préciser Nicolas Cartier, directeur général de Sanofi-Aventis France.

Selon une étude Precepta, le segment des compléments alimentaires, qui a chuté de 6 % cette année, devrait reprendre du poil de la bête dans les deux prochaines années, avec une progression probable de 3 % et 5 % en 2010 et 2011. Sur ce marché, OEnobiol affiche de jolies courbes. En 2008, la marque se targue d’avoir capté 39 % de parts de marché des compléments alimentaires solaires, notamment avec son produit phare OEnobiol Solaire qui aide la peau à mieux bronzer en activant la synthèse de mélanine. OEnobiol affiche également une part de marché de 23 % sur le segment des compléments alimentaires pour la peau et de 10 % sur celui des produits minceur.

Marie Béjot ne cache pas ses ambitions. « L’objectif est de devenir numéro un en Europe », confie la fondatrice d’OEnobiol, qui coprésidera un comité de développement des compléments alimentaires pour le groupe.