Génériques : UCB Pharma s’explique sur le retrait de Zyrtec

Réservé aux abonnés
Publié le 13 novembre 2004
Mettre en favori

Difficile de ne pas faire le lien. Début septembre, UCB Pharma annonce le retrait de Zyrtec cp, son antiallergique vedette, alors que, deux mois plus tard, son brevet tombe dans le domaine public. Les mauvaises langues diront que ce mauvais tour joué aux génériques était prémédité. En se retirant, non seulement Zyrtec se soustrait à la concurrence des génériques de la cétirizine, mais, de plus, il apporte sur un plateau un marché de 56 millions d’euros (plus de 9 millions de boîtes vendues en 2003) à Xyzall, son successeur maison, évidemment non généricable.

Le laboratoire belge dément toute manoeuvre. « La coïncidence des dates pourrait le faire penser, mais l’abandon de Zyrtec en tant que produit de prescription au profit d’un autre antiallergique ayant une plus grande affinité pour les récepteurs à l’histamine et le lancement, en parallèle, d’une forme en conseil de Zyrtec à sept comprimés étaient programmés depuis longtemps, affirme Philippe Proost, président du conseil d’administration d’UCB France. Mais l’enregistrement du médicament d’automédication a pris du retard en France, alors que ce médicament est déjà commercialisé dans la plupart des pays européens. »

Philippe Proost considère qu’UCB Pharma met à la disposition de l’officine un produit conseil à forte valeur ajoutée. Il indique également que le retrait de Zyrtec cp ne remet pas en cause l’existence de ses génériques. « La disparition de Zyrtec comprimés est tout à fait légale et a été préparée en pleine concertation avec les autorités de tutelle », conclut Philippe Proost.

Publicité