Doliprane, Dafalgan, Efferalgan : des tensions d’approvisionnement jusqu’à quand ?

« Depuis cet hiver, Sanofi est confronté à une demande accrue de ses spécialités à base de paracétamol », reconnait le laboratoire qui commercialise Doliprane. Ce sont ses gélules de Doliprane dosées à 1 000 mg qui sont principalement touchées par l’allongement des délais de livraison pour la vente directe en pharmacie. « Toutes les autres formes et dosages de la gamme Doliprane restent ouvertes à la commande », affirme le laboratoire.

« Les marques Efferalgan et Dafalgan ne font pas l’objet de limitations à cette heure, à l’exception des seules références Dafalgan Gélule 1000 mg et Efferalgan Odis comprimés orodispersibles 500 mg, actuellement contingentées », explique UPSA, pour qui « l’état actuel des stocks permet de poursuivre les livraisons habituelles vers ses clients pharmaciens, grossistes et hôpitaux », notamment en formes pédiatriques.

La faute au Covid-19

Cause de l’accélération de la demande ? « La recrudescence du Covid-19, conjuguée au retour en force des pathologies hivernales et à la levée récente des gestes barrières », explique Sanofi.

« Des tensions existent au niveau mondial concernant l’approvisionnement en principes actifs, comme en matériaux de conditionnement (aluminium, carton) », constate UPSA qui observe « une augmentation significative des coûts de production. »

« Made in France »

Pour faire face à de tels désagréments, la production française de médicaments à base de paracétamol est en marche. Pour limiter les risques de pénurie, UPSA diversifie ses approvisionnements (les Etats-Unis sont à l’origine de 85 % des approvisionnements en principes actifs pour les médicaments à base de paracétamol du laboratoire, l’Asie, l’Europe) puis « la fabrication du produit fini est ensuite intégralement assurée sur les sites industriels d’UPSA en France, à Agen (Lot-et-Garonne) », souligne le laboratoire. Chez Sanofi, « toutes les équipes de nos sites de production de Lisieux (Calvados) et de Compiègne (Oise) ainsi que de nos sites de distribution sont mobilisées », assure l’entreprise. Dans l’attente de l’ouverture de l’unité de production du chimiste Seqens, en Rhône-Alpes, qui produira prochainement du paracétamol pour UPSA et Sanofi.

Pour l’heure, Sanofi entrevoit de son côté un retour à la normale « courant juin 2022 ».