Biogaran a les dents longues

Ayant réalisé un CA de 64 millions d’euros en 2001, Biogaran n’entend pas jouer les seconds rôles indéfiniment derrière Merck génériques. La filiale générique du groupe Servier a goûté en février dernier aux joies du leadership après la publication du palmarès des ventes mensuelles en unités sur ce mois (selon des données GERS). Mais une hirondelle ne fait pas le printemps.

Reste que sur l’année 2001, Biogaran est le laboratoire de génériques qui a le plus progressé en part de marché (13,7 % en 2000, 20,5 % en 2001) et, sur le premier trimestre 2002, ses ventes ont augmenté de 64 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. « Sur les six derniers mois, l’évolution de nos résultats se confond avec celle de Merck Génériques, commente Pascal Brière, président de Biogaran. Et si nous poursuivons sur le même rythme de croissance, nous devrions assurer le leadership du marché. »

L’objectif affiché par Biogaran est d’atteindre 150 millions d’euros dans les trois ans à venir en lançant notamment, à l’horizon 2005, une vingtaine de molécules génériques majeures pour un potentiel de princeps global d’environ 2,1 milliards d’euros. Biogaran, qui a consacré 20 millions d’euros d’investissements cumulés, est présent dans près de une pharmacie sur deux qui substituent. Devenu rentable, le laboratoire envisage un développement à l’international et se dit prêt, le moment venu, à participer à l’essor de la médication familiale. Pour l’heure, il poursuit sa politique de services et d’accompagnement du pharmacien en lançant trois nouveaux outils : une nouvelle vitrine d’information vers les patients, une formation sur les techniques de substitution, et Substisoft, un logiciel d’optimisation de la politique de gestion générique du pharmacien.