Après son rachat, Merck Génériques veut rassurer

Merck Génériques sort de son silence. Le leader français du générique, qui vient d’être racheté par l’Américain Mylan, a tenu à rassurer les pharmaciens à l’occasion du congrès de PHR. Le laboratoire a d’abord indiqué qu’il n’a pas perdu de part de marché en 2007 mais qu’il a, au contraire, renforcé son leadership, affichant une progression de 2,5 points (27,5 % de part de marché). Et ce, à l’inverse des autres fusions et rachats constatés sur le marché du générique en France.

Quant à la stratégie de Mylan, elle est, d’après Merck Génériques, parfaitement compatible. « Le projet européen de Mylan est le meilleur modèle que l’on pouvait trouver de par les complémentarités stratégiques, géographiques et culturelles des deux groupes », soutient Didier Barret, président de Merck Génériques, en charge des activités France et Europe de Mylan.

Le packaging des produits en question

En effet, Mylan a, semble-t-il, bien des atouts : une présence mondiale, un contrôle des process et un large portefeuille de clients. En outre, d’après le laboratoire français, le spécialiste américain des génériques jouit d’une grande capacité de développement et de production avec plus de 225 dossiers d’autorisation de mise sur le marché en attente d’approbation. Merck Génériques devrait profiter de cet arsenal. Ainsi, toutes les usines et les activités génériques de Merck KGaA ont été rachetées par Mylan.

Autre gage de réassurance, la politique de services et de proximité de Merck Génériques restera, d’après le laboratoire français, la même. Mais il reste une inconnue : l’évolution du packaging des produits. « Mylan se donne deux ans pour changer la marque », affirme Didier Barret. Pourtant, d’après nos informations, le packaging devrait peu changer. Le remplacement de la marque Merck Génériques par Mylan se fera de la façon la plus discrète possible. Et pour cause, dans le nouveau packaging, la DC sera beaucoup plus visible que la marque elle-même.