Univers pharmacie : Les ambitions d’un nouveau venu

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Publié le 13 novembre 2004
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Avant de proposer Univers Pharmacie à ses confrères, Daniel Buchinger, pharmacien à Colmar, l’a testé pendant trois ans. Il s’agit d’un concept d’enseigne global d’officines à prix très bas développant une politique commune et empruntant les méthodes de la grande distribution. « La politique en question est d’avoir des prix justes tout en conservant la marge du pharmacien, présente Daniel Buchinger, diplômé d’un DESS de management de la franchise. Le concept repose sur trois savoir-faire : l’animation du point de vente, l’optimisation de la surface de vente par un agencement type Ikea de la pharmacie, axé sur le cheminement des clients jusqu’aux caisses placées à la sortie, apportant ainsi une solution aux problèmes des zones chaudes et froides mais aussi de vols, et enfin le management de l’équipe officinale. »

Onze pharmacies (de Colmar, Strasbourg, Nîmes, Agen, Sarreguemines…) ont rallié cette nouvelle enseigne à vocation nationale. Mais n’y entre pas qui veut. En effet, chaque officine adhérente est assurée d’une exclusivité territoriale de 100 000 habitants au niveau de sa zone de chalandise, ce qui limite le plus souvent à une implantation par grande ville. De plus, pour y avoir droit, « le titulaire doit être dynamique, disposer d’une surface de vente minimale de 50 m2, d’une zone de chalandise importante et d’un parking à proximité de l’officine ».

Doubler le CA des adhérents en trois ans.

Si les conditions d’entrée sont drastiques, les obligations de résultats ne le sont pas moins. Sous réserve que l’adhérent suive à la lettre les consignes du réseau, « l’enseigne garantit le doublement du CA en trois ans ». Toutefois, si le taux d’augmentation annuel de 30 % n’est pas tenu, un dégrèvement est appliqué sur la cotisation annuelle, calculé en fonction de l’augmentation de CA au-delà de la moyenne nationale. Soutenu par la société de capital-risque Alsace Création, Univers pharmacie devrait regrouper une vingtaine de pharmacies à la fin de l’année. « En ayant ainsi des alliances dans chaque ville, l’enseigne deviendra invulnérable à l’égard des chaînes type Boots qui seront inéluctables en France », assure Daniel Buchinger.

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