Répression spasmodique ?

En réponse à l’article « Le bras de fer Arkopharma/DGCCRF », paru dans Le Moniteur du 8 décembre 2001.

[…] En piétinant allégrement depuis de nombreuses années la définition du médicament, Arkopharma a pu afficher une réussite flamboyante plusieurs fois saluée par la Bourse et les medias de l’économie.

Dynamisme commercial ? Certes, mais cette réussite est avant tout basée sur une transgression, là ou d’autres, respectueux des textes, n’ont pas osé. Faux-vrai médicament, vrai-faux médicament, notre responsabilité de distributeur reste entière, la question est de savoir aujourd’hui s’il est plus pertinent d’accompagner (même passivement) cette « réussite » ou si nous avons un intérêt stratégique à la dénoncer.

Il ne suffira pas ici au législateur d’édicter de nouveaux textes de loi ou au fonctionnaire d’exprimer de temps à autre une répression spasmodique. Seule une reconnaissance de l’Etat, répondant aux besoins de notre profession, la confortera dans son rôle : défendre la santé publique. S’il n’y répond pas, il aura perdu ses derniers soldats.