Optipharm défend la liberté d’exercice

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Publié le 25 octobre 2008
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Contrairement à certains groupements, Optipharm, qui vient de fêter ses 20 ans à Saint-Emilion, veut fédérer ses adhérents a minima. Pas de logo obligatoire ni d’agencement standardisé ou de stratégie d’enseigne. « Nous ne voulons pas créer de franchise ni casser l’image du pharmacien indépendant », clame Michel Quatresous, président d’Optipharm et cofondateur du groupement.

La liberté d’exercice avant tout

Pour autant, Optipharm, qui fédère 2 000 pharmaciens, n’est pas dépourvu de stratégie collective. « Le groupement est organisé autour d’une centrale d’achat, avec des services annexes, mais nous fidélisons nos adhérents en leur laissant le libre choix de leurs répartiteurs. Ils s’engagent à assurer la promotion des produits référencés, à participer aux commandes globales ou à la substitution des génériques, mais nous défendons leur liberté d’exercice », revendique Michel Quatresous.

Si cette stratégie a démontré sa pertinence, elle cherche aussi à être en constante évolution. Ainsi, Optipharm travaille davantage aujourd’hui sa communication. Le groupement a d’ailleurs lancé un panneau fédérateur pour les adhérents. « Si la communication se développe chez les pharmaciens, nous suivrons. Nous ne nous laisserons pas dépasser », avance le président. Mais Michel Quatresous ne s’inquiète pas pour l’avenir de ses adhérents, majoritairement implantés en milieu rural. « Le nombre de médecins va continuer à diminuer en zone rurale. Le pharmacien jouera alors le rôle de conseil médical », prédit-il.

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Les holdings en question

Quel est le statut idéal pour acheter ou revendre un fonds ? La question a animé la table ronde « SEL et regroupements » organisée lors du 20e anniversaire d’Optipharm. « Depuis 2000, il est possible d’être investisseur majoritaire dans une SEL, mais les pharmaciens n’ont pas le droit de constituer de société holding », a informé Olivier Delétoille, expert-comptable au cabinet Arythma. Or, pour l’expert-comptable, la possibilité de créer des holdings donnerait aux pharmaciens plus de facilité pour céder leur officine sous forme de parts de société, tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse.