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Marseille : Univers Pharmacie met le feu à la Canebière
Le groupement s’attaque à la capitale phocéenne et prévoit sept affiliés d’ici six mois. Il table sur 400 officines sous enseigne d’ici quatre ans. Sur fond de polémique.
A Marseille, le 30 novembre dernier, La Provence titre : « Les médicaments à prix cassés vont déferler sur la ville. L’enseigne Univers Pharmacie va ouvrir une dizaine de supermarchés du médicament ». Branle-bas de combat chez les officinaux de la ville. Charles Fauré, président du syndicat local, obtient un droit de réponse le surlendemain. Il y rappelle qu’« aucune création de nouvelle pharmacie ne sera autorisée dans cette ville qui en compte déjà 372, soit une centaine de trop », et qu’« il ne pourrait s’agir que d’officines déjà existantes qui adhéreraient à ce réseau ». Et de mettre en garde contre de telles dérives commerciales : « A force de jouer à la grande surface, on se brûlera les doigts et on finira par se faire manger par elle. »
L’Ordre n’exclut pas des sanctions.
Stéphane Pichon, trésorier de l’Ordre régional, précise que « parler de prix cassés pourrait inciter les gens à consommer les médicaments comme d’autres produits plus anodins. C’est dangereux pour la santé publique et contraire à notre déontologie ». Il s’insurge aussi contre « une manière de communiquer sanctionnable si on se réfère au Code de la santé publique » et note que Daniel Buchinger, président du syndicat USPO du Haut-Rhin et créateur d’Univers Pharmacie, « ne peut ignorer les droits et devoirs du pharmacien ». Il n’exclut pas d’éventuelles poursuites.
Pour sa défense, Daniel Buchinger assure que cet article est « un tissu de bêtises » et que les propos qui lui sont « attribués ne correspondent absolument pas au discours que [nous] tenons ». Il a d’ailleurs envoyé une demande de droit de réponse au journal La Provence. Un article antérieur, cette fois-ci dans Ouest France, avait déjà fait violemment réagir les officinaux par sa teneur très « commerciale ». Coïncidence ou plan de communication déguisé ?
18 mois après son lancement, le concept clés en main « d’enseigne de pharmacie à prix juste en conservant la marge en pourcentage » a séduit 29 officines (la dernière à Toulouse) ; 139 autres ont rallié le groupement via sa centrale de référencement. Pour un droit d’entrée de 6 500 Euro(s) et 0,1 % de son CA pour les campagnes publicitaires, le nouvel affilié bénéficie d’un ensemble de services inspirés des méthodes des grandes surfaces : animation mensuelle des points de vente avec prix cassés sur certains produits (« des prix suffisamment bas pour dissuader les clients d’aller dans les parapharmacies »), optimisation de la surface de vente, des stocks, des achats, services au client (café et thé offerts, drive-in…) et management de l’équipe.
Daniel Buchinger s’est fixé un objectif de 400 pharmacies d’ici cinq ans. Il prévoit « six ou sept affiliés dans les trois à six mois à Marseille » et annonce des projets à Paris et Lyon. Il le promet, son voeu est que « l’officine demain reste indépendante et performante, avec une officine Univers pharmacie pour 100 000 habitants ».
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