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Les pharmaciens y sont bien vus
Spécialisés dans la recherche-développement en ophtalmologie, les laboratoires Théa connaissent une croissance régulière. Fondée par un pharmacien, la PME a fait une place de choix à ses pairs.
L’évolution des laboratoires Théa est singulière. A côté des « mastodontes » du secteur comme Bausch #amp; Lomb, la société se présente comme une PME avec un chiffre d’affaires de 85 millions d’euros estimés pour 2003. « Historiquement, c’est une entité de recherche spécialisée en ophtalmologie », détaille le directeur général, Thierry Dieuleveux. Ce n’est qu’en 1994 que ce centre de recherche, baptisé Transphyto, décide de commercialiser lui-même ses produits sous le nom de Théa.
A l’origine, pour limiter les coûts, les études cliniques étaient externalisées. C’est toujours le cas. En outre, les laboratoires ne disposent pas de département production. Le seul site qui existe est situé en Italie et provient du rachat récent d’une entreprise italienne. Concentrant tous ses efforts sur la recherche, Théa s’est investi dans tous les segments thérapeutiques de l’oeil, à l’exception de la contactologie, et se présente comme le numéro un en France de l’allergie oculaire. Autres centres d’intérêts : des produits pour l’oeil sec, des collyres contre le glaucome et un développement prévu dans l’inflammation et l’antibiothérapie.
Jeunes recrues privilégiées.
« Les laboratoires ont été créés par un pharmacien, Henri Chibret. La famille (des pharmaciens également) a perpétué la tradition en favorisant leur recrutement à tous les postes, même ceux pour lesquels nous ne sommes pas tenus d’en employer », explique Martine Targui, directrice des ressources humaines. On retrouve donc un pharmacien à un poste de direction au marketing, un autre à la préclinique, quatre aux affaires réglementaires, un à la pharmacovigilance, deux à la recherche et développement, sans oublier le P-DG du groupe.
« Nous privilégions le recrutement de jeunes qui sortent de préférence d’un 3e cycle de spécialisation, en marketing par exemple », précise la DRH. Il y a des exceptions comme Valérie Chabalier, recrutée il y a quatre ans sans avoir effectué de DESS. « Je finissais mes études à la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand. J’ai eu l’opportunité d’entrer chez Transphyto en faisant un stage de six mois en affaires réglementaires. Cela m’a donné une formation suffisante. De toute manière, la réglementation évolue vite. » Valérie Chabalier travaille dans le service « Enregistrement des dossiers » pour la partie rédaction de la partie administrative et pharmaceutique. « Comme la société a pris de l’ampleur, je gère également le suivi des procédures en France, au niveau Europe ainsi que pour les zones hors Europe, qui étaient jusqu’ici gérées par le service export. Nous commençons à être présents en Asie, Afrique et Amérique du Sud. »
Des pharmaciens à la direction.
L’évolution au sein de l’entreprise peut se faire assez vite. « La croissance de Théa a été très rapide, les gens n’ont pas le temps de s’ennuyer », affirme Thierry Dieuleveux. La recherche et développement a été ainsi récemment réorganisée. La direction scientifique englobait jusqu’ici la préclinique, la clinique, la recherche et développement et les affaires réglementaires. Elle a été scindée en plusieurs directions opérationnelles : direction scientifique et direction médicale, direction réglementation et laboratoire de développement. Une réorganisation liée au développement de l’activité. « Mais pour nous, c’était aussi l’occasion de prendre en compte les capacités de nos collaborateurs », précise Martine Targui.
Plusieurs de ces postes de direction opérationnelle sont dirigés par des pharmaciens recrutés il y a quelques années, soit à la fin de leurs études, soit au sortir du stage effectué dans l’entreprise. C’est le cas de Frédéric Pilotaz, venu de Grenoble pour un stage chez Transphyto en 1998. Recruté en 1999 au laboratoire de galénique pour la partie recherche et développement, il est depuis un an directeur des sciences pharmaceutiques (responsable de laboratoire et développement de produits) et gère deux équipes de quatre personnes, l’une située à Clermont-Ferrand et l’autre à Milan depuis le rachat d’une société italienne spécialiste des gels ophtalmologiques. « J’avais une prédisposition à travailler sur les formes liquides et les formes liquides stériles, détaille le pharmacien. Je suis entré chez Transphyto parce que j’ai la conviction que les formes liquides, qui sont sous-estimées dans l’industrie pharmaceutique, permettront d’administrer les molécules futures. J’ai donc regardé qui faisait du stérile, c’est-à-dire le secteur ophtalmologique et les spécialistes du parentéral. »
Clermont-Ferrand, la ville qui avance.
Frédéric Pilotaz n’a pas donc hésité à venir à Clermont-Ferrand, capitale régionale de l’Auvergne. « Il y a encore dix ans, les jeunes hésitaient à venir ici, mais Clermont-Ferrand a été désenclavé, tient à souligner Martine Targui. C’est une agglomération de 350 000 habitants, bien desservie aujourd’hui par les transports, avec l’aéroport, un hub d’Air France et l’autoroute Paris/Clermont-Ferrand. La ville a changé d’image : elle est plus vivante et plus dynamique. »
Pour les étudiants qui souhaitent découvrir le domaine de l’ophtalmologie, Théa propose deux à trois stages de six mois chaque année. « Notre objectif est de leur confier des missions intéressantes, explique la directrice des ressources humaines, même si le but final n’est pas forcément de les recruter. »
THÉA EN CHIFFRES
Les laboratoires Théa sont la maison mère. S’y joignent les filiales étrangères, juridiquement autonomes, ainsi que la société Pharmassist, spécialisée dans la distribution de produits dans le domaine de l’automédication en France. Le groupe prévoit un CA de 85 millions d’euros pour 2003 dont 40 millions réalisés en France, soit une croissance de 6 % sur l’ensemble du groupe. 330 personnes sont employées dans le groupe dont 120 en France. Une dizaine de pharmaciens y travaillent.
Salaires
Pharmacien débutant : 30 kEuro(s).
Pharmacien confirmé : 35 à 45 kEuro(s).Euro(s)Pharmacien (avec responsabilité en management) : 65-75 kEuro(s).
ThÉa recrute
Un pharmacien en marketing international avec un minimum d’expérience (une année en secteur international). Il sera chargé de former les forces de vente à l’export sur le monde entier.
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