Les génériques PHR arrivent

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Publié le 16 janvier 2010
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Le projet avait été annoncé lors du congrès annuel de PHR en novembre dernier (voir Le Moniteur n° 2803). Trois mois plus tard, la première gamme de génériques du groupement débarque sur le marché. En février, onze présentations de l’oméprazole, du lansoprazole et du clopidogrel seront proposées, sous l’étiquette PHR Lab, aux pharmaciens adhérents. En 2010, douze autres molécules (avec 49 présentations) devraient leur emboîter le pas.

Mais qu’est-ce qui pousse PHR à s’investir dans le générique ? Certes, le marché, qui comprend plus d’une douzaine d’acteurs, semble saturé. Mais il reste particulièrement prospère, avec une jolie courbe de croissance (+ 8 % en 2008) et un chiffre d’affaires qui a plus que triplé depuis 2002 (1,8 milliard en 2008).

Proposer un niveau de remise maximal

Pour investir le marché, PHR commence par dénoncer les règles qui ont été, d’après lui, définies par les génériqueurs. « Le pharmacien est mal traité par les laboratoires de génériques, s’insurge Lucien Bennatan, président de PHR. Souvent, les conditions commerciales sont floues et difficilement vérifiables. Les pharmaciens doivent de surcroît s’engager sur une quantité et une durée minimales pour passer commande. » PHR veut prendre le contre-pied des laboratoires bien installés sur ce marché. « Nous proposerons un niveau de remise maximale pour être toujours meilleurs que les autres génériqueurs, clame Lucien Bennatan. Le pharmacien pourra également commander sans avoir à s’engager sur un volume minimal ni une durée. »

Les premières gammes de génériques PHR, fabriquées par Teva en marque blanche, ont été produites à plus de trois millions d’unités. « Nous avons prévu de doubler la production en cas de besoin pour ne pas risquer une rupture de stock. » Le groupement, qui a déjà investi 4 millions d’euros pour entrer sur ce nouveau marché, a déjà reçu des précommandes de 20 % des 2 600 officines adhérentes. « L’objectif est d’atteindre le taux de 100 % », informe Lucien Bennatan. Et de rogner un peu sur les parts de gâteau des autres génériqueurs.

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