Holding : Le Cercle de Carla abat ses cartes

Après neuf mois de réflexions, le Cercle de Carla, créé par Pierre Fabre, s’affiche maintenant ouvertement comme un réseau. Et la grande majorité des 160 adhérents réunis les 16 et 17 octobre à Sorèze (81) n’a, en apparence, rien contre. Tous ont d’ailleurs participé à des groupes de travail axés sur le sujet : « Quelles valeurs ajoutées pour les partenaires de l’officine ? », « Partage des risques et des responsabilités », « Economies d’échelle »… « Mais il n’y aura pas de réseau si nous n’avons pas tous les mêmes valeurs pour que demain nous puissions avancer ensemble, a affirmé Jean Lagoutte, secrétaire général du Cercle. Ensuite, on mettra les moyens, la structure capitalistique en est un. » Et ces valeurs reposent sur la qualité du métier, la liberté d’entreprendre (« c’est l’indépendance et l’interdépendance », a expliqué Jean Lagoutte), l’implication, la convivialité, le partage et le respect.

« Le Cercle de Carla ne doit pas être un énième groupement mais il doit nous aider à préparer l’avenir, à nous battre contre ceux qui veulent notre place », a lancé un adhérent. Et Jean Lagoutte de répondre : « Cela passe par une stratégie d’alliances et de partenariats, en fait la constitution d’une holding, avec des logisticiens et des partenaires capitalistiques. Tout dépend de ce que la loi permettra mais il n’est de toute façon pas question que Pierre Fabre soit prépondérant. » Selon lui, l’accord de 50 % des adhérents actuels (près de 300) serait suffisant pour démarrer une telle holding.

Rendez-vous est déjà pris en mars 2004 pour la présentation d’une « charte de valeurs ». « Les pharmaciens adhéreront ou pas. Puis, dans l’attente d’une solution réglementaire, il faudra constituer une offre de services », a indiqué Bernard Charles, président de Carla Services.