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Alliance Santé lance ses pharmacies Alphéga
Après les groupements, les grossistes ? Alliance Santé lance le concept Alphéga à l’image des enseignes. Du tout-en-un : aide à l’aménagement intérieur et extérieur, et surtout aide au référencement pour optimiser les ventes. Deux pharmacies pilotes ont déjà démarré.
L’intérieur est minimaliste et fortement éclairé. Près de l’entrée, un espace confidentialité est aménagé. Le comptoir placé au milieu de la pharmacie permet une promenade circulaire le long des linéaires. Les produits, visibles, sont rangés par thématiques précises sur des meubles blancs surmontés de panneaux verts indiquant : médicament familial, vétérinaire, hygiène, bébé, premiers soins.
La façade est à l’unisson : sobre et percée d’une large porte vitrée surmontée de bandeaux verts. Les vitrines sont ornées d’une affiche qui rappelle le rôle du pharmacien. Seul un macaron vert et discret « Alphéga, pharmacie, prévention conseil » indique que cette officine de l’avenue de la Motte-Picquet, à Paris, n’est pas tout à fait comme les autres.
Alphéga est le nouveau concept proposé par le grossiste Alliance Santé aux pharmaciens : « Notre métier de base était la distribution, nous avons peu à peu créé des services liés aux flux de produits puis nous nous sommes intéressés à l’espace de vente avec Pharmexpert puis à l’arrière-boutique. Aujourd’hui, nous proposons un package : aménagement avec l’aide d’un architecte, mise en place des produits, merchandising, audit », explique Philippe Bernard, président d’Alphéga, filiale d’Alliance.
Deux pharmacies pilotes ont démarré, l’une à Paris dans le viie arrondissement, l’autre à Marseille dans le ive arrondissement depuis septembre dernier. Deux autres, situées à Fontenay-aux-Roses et à Toulouse, achèvent leurs travaux. Leur profil ? « Il n’y a pas de critères sinon la volonté du pharmacien de s’investir, de faire des travaux. » La taille de 40 m2 minimum, l’emplacement en centre-ville évoqués par certains pharmaciens à qui le projet a été présenté ? « A l’origine, nous avions écarté les pharmacies de centres commerciaux. Ce n’est plus le cas », précise simplement Philippe Bernard.
80 % d’achats recommandés
L’aménagement, avec des dominantes vert et blanc, est au libre choix du pharmacien. Mais celui-ci s’engage sur un référencement de produits (80 % recommandés, 20 % libres) avec un choix de marques et d’emplacements dans l’officine. « Nous avons réalisé une enquête auprès des consommateurs pour connaître leurs attentes : le rôle du pharmacien était clairement défini en matière médicale, en matière de prévention, de conseil. »
Pour insister sur le rôle de conseil, la place de la médication familiale est revalorisée. Elle est mise en avant sur les linéaires, presque à portée de main des clients. « Nous sommes là également pour pousser les ventes et inciter à une meilleure rentabilité au linéaire, souligne le grossiste. Le nombre de références est réduit. Nous prenons les deux leaders du marché de chaque catégorie de produits OTC. Trois meubles thématiques, qui tournent tous les trimestres, mettent en avant les médicaments conseil sur des thèmes de saison. Ce trimestre : les maux de l’hiver, la fatigue hivernale et les peaux sèches. »
Le choix des implantations tient compte aussi de l’audit réalisé pour connaître l’environnement de la pharmacie (une clientèle plutôt jeune ou âgée) et définir ce qui marche ou ne marche pas : un baromètre de satisfaction a été effectué auprès de 120 clients. Il sera refait tous les deux ans. Un suivi des ventes est effectué : chaque mois, le pharmacien transmet ses chiffres pour d’éventuels ajustements. Chaque adhérent bénéficie des conseils d’un merchandiser et d’un conseiller en développement, capables de réaliser des formations.
Objectif : créer une chaîne ?
Rien n’est imposé, mais « il vaut mieux suivre les recommandations », souligne Géraldine Baretti, titulaire de la pharmacie Alphéga de Paris. « Cela fait partie des services que nous payons. » Des services dont le coût a été fixé à 3 800 Euro(s) (25 000 F) par an. L’idée de départ (un abonnement à l’année plus un pourcentage sur le CA) a été abandonné devant le refus des pharmaciens. Pas d’obligation non plus d’acheter les médicaments auprès d’Alliance Santé, mais des accords sont cependant négociés avec les laboratoires dont les produits sont sélectionnés. Il n’y a pas encore de centrale d’achats mais un catalogue de produits avec des remises intéressantes est en train d’être étoffé.
Alliance compte aujourd’hui une trentaine d’adhérents à son projet. « Pour une telle structure, arriver à 300 serait un nombre significatif », souligne Philippe Bernard. Significatif dans l’optique de construire un réseau, voire une chaîne ? Aujourd’hui, des commissions (sur le choix des produits, la formation, les services aux consommateurs, l’informatique, etc.) constituées d’adhérents, sont envisagées. Elles resserreront les liens entre les pharmacies Alphéga. Jusqu’à prévoir des participations croisées entre elles par exemple dans le cadre de la loi MURCEF ? « Un grossiste ne peut pas entrer dans le capital d’une pharmacie dans ce cadre, répond Alliance Santé. Et ce n’est pas notre objectif. »
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