TFR : Les pharmaciens sous-estiment la réaction positive des patients

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Publié le 14 février 2004
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Si, sur le plan économique, les effets de la première vague de TFR ne seront pas visibles avant encore quelque temps, en revanche, son impact sur les différents acteurs n’a pas tardé à être analysé par IMS Health. Cette société a mené l’enquête du 13 au 24 octobre 2003 auprès de 1 000 patients, de 350 médecins généraliste et autant de pharmaciens.

Verdict : il existe une nette différence d’opinion entre d’un côté les patients qui, à 70 %, déclarent de ne pas avoir de préférence pour le médicament de marque à prix identique avec le générique, et, de l’autre, les professionnels de santé qui pensent que leur attachement au générique n’est pas aussi fort que le laissent entendre leurs déclarations. En effet, 65 % des pharmaciens et 79 % des médecins interrogés estiment que leurs patients opteraient, au contraire, plutôt pour le princeps.

Mieux, le taux de patients prêts à prendre un générique monte à 81 % dans le cas où le princeps est plus cher que le générique. Toutefois, depuis la mise en place du TFR, 64 % d’entre eux laissent le libre arbitre à leur médecin au moment de la prescription. Inquiétant dans la mesure où le taux de prescription en DC (6-7 %) a tendance à diminuer et où seulement 60 % des médecins se déclarent prêts à informer leurs patients sur les TFR et les aspects économiques liés à cette réforme. Mais les patients sont aussi bien inspirés : 79 % pensent que c’est aux pharmaciens de les informer sur le sujet. Une opinion que partagent 84 % des intéressés.

Autre paradoxe de cette enquête : les patients sont plus optimistes (proportion de 80 %) que les médecins (54 %) et les pharmaciens (41 %) sur l’avenir des génériques. A noter que les officinaux sont 64 % à considérer que le TFR ne permettra pas de réaliser des économies et que, jusqu’à preuve du contraire, il n’est pas à ce jour parvenu à casser la dynamique du générique.

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