Sanction dans la « principauté »

Réservé aux abonnés
Publié le 13 décembre 2008
Mettre en favori

Trouver moins cher ailleurs, mission impossible ! » Pour avoir affiché sur ses vitrines ce slogan, la Pharmacie Gerbaud, à Nîmes, vient d’être condamnée par la chambre de discipline du conseil régional à un mois de fermeture dont trois semaines avec sursis. Dans une ville surnommée « l’Andorre de la pharmacie », où la guerre des prix fait rage depuis plus de dix ans, cette SELARL de 40 salariés avait fait du discount sur la parapharmacie et les non-vignetés sa spécialité.

Françoise Radier, présidente du conseil régional de l’Ordre, rappelle que « le Code de la santé publique impose aux officines de ne pas consacrer plus de 5 % de la surface totale de leurs vitrines à de la publicité. Le Conseil a estimé que ni cette règle ni le code de déontologie n’étaient respectés ». Les affiches ont été enlevées, le titulaire a fait appel et le Conseil national vient de confirmer la sanction.

« Chacun est libre d’agir comme il veut »

« Ce pharmacien a pris un risque en adoptant une démarche qui n’est pas compatible avec les lois ordinales. Le Conseil national a confirmé la sanction en la modifiant légèrement, et ses décisions ne se discutent pas. Nous appliquons très scrupuleusement le Code de la santé publique », souligne laconiquement Mireille Saleil, conseillère ordinale du Gard.

Dans un département où de nombreux pharmaciens ont déjà fait l’objet d’avertissement voire de suspension temporaire d’exercice, les représentants du syndicat semblent plutôt gênés par ce dossier. L’un d’eux se risque : « Notre conception du métier peut ne pas être forcément la même que celle de ce titulaire. Chacun est libre d’agir comme il veut. » Pas tout à fait. L’officine a été fermée du 1er au 6 décembre 2008.

Publicité