Night Fever : le marketing « disco »
Profiter à 100 % de la nuit et être d’attaque le lendemain. Telle est la promesse de Night Fever, le nouveau produit de Physcience, fabriqué par les laboratoires Biofar. « Nous voulions frapper fort en apportant une réelle nouveauté sur le marché des compléments alimentaires », explique Matthieu Erré, responsable marketing Biofar. Excepté Nuit Blanche (EA Pharma), Night Fever a effectivement peu de concurrents au sein du segment des anti-fatigue, qui affiche une progression de 8,7 % en 2007. Si les actifs du produit sont connus (café, vitamine C, sucres, acides aminés, gingembre…), la technologie se veut avancée (brevet Tri-activ augmentant la biodisponibilité). Le tout à « déguster » sous forme de boisson au goût rappelant celui des fraises tagada.
Night Fever ne s’adresse pas seulement aux clubbers, mais aussi « aux étudiants et aux hommes d’affaires qui veulent assumer un travail tardif », indique Matthieu Erré. Pour son lancement, Biofar a misé sur une communication qui s’inspire des campagnes estivales menées par certaines radios ou fabricants de préservatifs. A partir du 15 mai, un bus fera escale dans 50 villes de France, avec distribution d’échantillons, soirée dans la plus grande discothèque de la ville… Coût de l’opération : 2 millions.
Mais pour Karim Zinaï (Almedys Santé), expert en marketing et communication, ce type de marketing a ses limites. « Cette stratégie peut générer une dynamique à court terme, mais elle n’est pas sans risques. Elle cible clairement une population indisciplinée, prête à dépasser la posologie conseillée et à faire des mélanges potentiellement dangereux, notamment à base de psychostimulants.» Au pharmacien, plus que jamais, d’encadrer la vente de Night Fever pour préserver son image de professionnel de santé
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