Médicament familial : Vite un parachute !

Le marché du médicament familial a essuyé un nouveau revers : les ventes de médicaments non remboursables de vente libre ont chuté de 300 millions d’unités en 2001 à 282 millions d’unités en 2002 (données IMS). Ce chiffre représente 10 % du marché pharmaceutique total et pèse en valeur 800 millions d’euros (prix d’achat pharmacien hors taxes). Les médicaments remboursables de vente libre représentent quant à eux environ un tiers des volumes du marché de la médication familiale au sens large (149 millions d’unités vendues).

Patrick Block (photo), président de l’Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable (AFIPA), profite de ces mauvais résultats pour rappeler les propositions de l’AFIPA pour développer l’automédication dans notre pays. Un développement qui, selon lui, doit être bâti sur des « fondations positives, homogènes et cohérentes ». Ainsi, il souhaite « des déremboursements étudiés par classe thérapeutique et non par spécialités, la désignation d’une mission officielle, des moyens d’accompagnement pour les industriels portant notamment sur la publicité et sur les prix, et une information grand public adaptée, gérée à la fois par les autorités de tutelle et les pharmaciens ». Par ailleurs, il dénonce une « confusion réglementée » au détriment du médicament familial et au profit d’autres catégories qui le concurrencent, comme le complément alimentaire ou le médicament générique d’automédication.

A noter que le 39e congrès de l’Association européenne des spécialités pharmaceutiques grand public (AESGP), qui se déroulera à Cannes en juin prochain, rompra avec la morosité ambiante. Ce congrès placé sous le signe de l’innovation devrait annoncer l’arrivée prévisible de nouveaux « switches ». Un certain nombre de molécules sont sur les lèvres, comme l’oméprazole ou l’orlistat (Xenical), et d’autres molécules utilisées dans les maladies de l’asthme, du cholestérol ou infectieuses (antimycosiques).