Les effets de l’inflation sur l’officine

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Dans les pharmacies aussi, les consommateurs font des arbitrages et tentent de préserver leur pouvoir d’achat. S’agissant des semaines du 15 août au 11 septembre 2022, deux faits attirent l’attention : les ventes de produits de TVA 10 % sont passées en négatif (- 3 %) et la croissance sur les ventes des produits de TVA à 20 % décélère nettement (+ 2 %, contre + 8 % à fin juin). Au profit des achats de première nécessité, comme les laits infantiles (source : Gers Data). Avec l’inflation, le chiffre d’affaires (CA) de ce segment a crû de 7 % sur la même période (+ 11 % sur les huit premiers mois de l’année). De même, la croissance de la dermocosmétique (+ 15 % depuis le début de l’année) doit être relativisée, car sur les 158 M€ de hausse de CA enregistrée, 5 % sont dus à un effet prix (+ 1,7 point d’inflation sur le panier moyen des produits de dermo), 14 % à un effet volume et 81 % à un effet innovation (lancements de produits). Dans ce contexte inflationniste généralisé, les ventes de médicaments remboursables (dont les prix baissent) font figure de valeur refuge pour l’officine (+ 9 % en cumul fixe sur les huit premiers mois de l’année 2022, + 14 % sur les délivrances de médicaments de prescription hospitalière). Cette catégorie a tiré la croissance de l’officine en août : + 4 % du CA global hors TVA 0 %).

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